Par STIQ
À l’automne 2021, La loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail (SST) était adoptée, créant une certaine incertitude au sein de plusieurs organisations. Les entreprises manufacturières n’y échappent pas ! Cette loi prévoit que toute entreprise doit procéder à l’identification et l’analyse des Risques Psychosociaux (RPS) au travail, et ce, depuis le 6 avril 2022. Cela découle du nombre de plus en plus grandissant de cas d’arrêt de travail pour cause de problèmes reliés à la santé mentale. Regardons de plus près comment cela impacte non seulement les employés, mais les gestionnaires qui subissent de la pression de part et d’autre.
Les demandes d’indemnisation en CNESST en matière de blessures physiques ont diminué dans les dernières années, alors que les cas reliés à des problèmes de santé mentale ont, quant à eux, explosé. Cette problématique est directement reliée au fait que nous travaillons de plus en plus avec notre tête, créant ainsi un stress et une pression constante, particulièrement sur les personnes en position d’autorité et sur les employés administratifs.
Des gestionnaires de plus en plus à risque
Les programmes de prévention mis en place par les employeurs s’adressent principalement aux employés d’usine pour des tâches manuelles, et pas aux gestionnaires. Ceux-ci sont pourtant très à risque de développer des symptômes reliés à des problèmes de santé mentale : longues heures de travail, peu ou pas de pause, demandes constantes et répétées de leur équipe et par courriel, obligations, anxiété de performance et pression constante reliées à leur poste.
La CNESST a donc été tenue d’agir afin que les organisations intègrent des mesures visant la prévention en matière de risques psychosociaux. Les employeurs doivent donc identifier les risques inhérents à la santé mentale des individus dans chacun des postes occupés au sein de l’organisation. À ce stade, il faut comprendre quels sont les facteurs et les sources de détresse et d’épuisement afin de cibler les ajustements à apporter. Plusieurs entreprises proposent des mesures préventives en matière de santé et sécurité mais elles doivent adapter et mettre sur pied des initiatives visant directement la prévention des risques associés à la santé mentale de leurs employés.
Comment les entreprises manufacturières peuvent-elles bien identifier les risques psychosociaux ?
Tout d’abord, les employeurs devraient éplucher les dossiers des dernières années reliés à des cas d’arrêt de travail pour cause de problèmes de santé mentale. Les enquêtes d’incident permettront d’identifier les différents facteurs et les causes ayant mené les individus en arrêt de travail. Ces facteurs doivent être considérés de façon globale, comme agissant les uns avec les autres, plutôt que d’être pris isolément. Les milieux de travail doivent demeurer vigilants face à ces derniers.
Les employeurs doivent également rencontrer les employés et les interroger quant aux risques liés à la nature de leur emploi. Ces derniers doivent faire preuve d’introspection et être honnêtes dans leurs réponses ! En santé mentale, ce qui compte, c’est la perception des gens : il faut tenir compte du contexte de travail et des fragilités des personnes. Une personne au développement des affaires et une autre au service à la clientèle n’auront pas les mêmes facteurs de risques. Il faut tenir compte de la cadence des demandes, de la charge de travail, de la charge psychologique et émotionnelle selon le lieu de travail, au contexte social du poste et à l’isolement. On devrait également tenir compte du contexte d’affaires, par exemple en période de récession versus une période de croissance où les décisions stratégiques de l’entreprise ont une influence.
Dans un prochain article, nous traiterons plus en profondeur des risques psychosociaux des gestionnaires dans le secteur manufacturier et des moyens de prévention.
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