Utilisation de drones à des fins commerciales – Un domaine en forte expansion

En conférence lors du récent colloque technique présenté conjointement par le Centre technologique en aérospatiale et l’École nationale d’aérotechnique, Michel Cordeau, coordonnateur au développement du Centre d’Excellence sur les drones à Alma, a présenté les grandes lignes de l’encadrement des drones.

« Le marché des drones est un nouveau marché, qui prend rapidement de l’expansion. Malheureusement, c’est au Québec que 75% des infractions liées à l’utilisation d’un drone sont commises. Il y a un grand manque d’éducation dans tout ça. Transport Canada a fait un travail de sensibilisation et d’information dans les derniers mois. »

Car même s’il s’agit d’une utilisation à des fins récréatives, il y a des règles claires à suivre, notamment de ne pas voler près des aéroports ou au-dessus de personnes. Transport Canada est à réviser ces règles en profondeur, pour simplifier l’obtention d’autorisation de vol dans certains cas, mais surtout pour assurer un meilleur contrôle des drones et de leurs utilisateurs.

Pour l’instant, il n’existe aucune norme de conformité quant aux appareils, mais Transports Canada émettra sous peu de telles normes, et les aéronefs qui ne seront pas conformes ne pourront plus voler, à moins d’avoir été achetés avant le 15 décembre prochain.

Bien plus qu’un jouet

Quand on parle de drone, on pense souvent aux petits appareils vendus pour quelques dizaines de dollars dans différents magasins, ou, à l’autre extrémité, des drones militaires largement utilisés par les forces américaines dans les zones de combat. Mais entre les deux, il existe une panoplie de drones de différentes dimensions, et avec des capacités tout aussi différentes. Ces appareils sont de plus en plus utilisés à des fins commerciales ou industriels, non seulement pour prendre des photos ou vidéos, mais pour effectuer toutes sortes de mesures et collecter une foule de données à partir du ciel, et même participer aux recherches lors d’une opération de secours.

C’est ici que l’expertise du Centre d’excellence sur les drones, à Alma, entre en jeu. Au Canada, il n’existe pour l’instant que deux centres de ce type, soit celui d’Alma et un autre en Alberta. Fondé en 2011, le CED est une organisation sans but lucratif qui travaille au développement, à la gestion et à la promotion d’une gamme de services, d’expertise et de compétences liées au secteur des drones.

« Le but est de devenir une référence canadienne et un des leaders mondiaux dans les sites d’essai pour les drones civils et commerciaux », explique Michel Cordeau. « On est à développer un niveau d’expertise internationale avec différentes compagnies et universités. L’objectif est de développer une synergie interrégionale dans un secteur émergent. »

Le CED, qui deviendra sous peu un nouveau créneau d’excellence au Québec, travaille aussi en collaboration avec ses membres et partenaires au développement et aux essais de différentes technologies pouvant être embarquées sur un drone pour diverses applications civiles, commerciales et industrielles.

La formation de pilote de drone : plus que jamais nécessaire

François Boucher d’Exo Drone Montérégie.

Comme nous l’avons mentionné plus tôt, Transports Canada travaille à finaliser les nouvelles règles qui gouverneront l’utilisation des drones, que ce soit à des fins récréatives ou commerciales. Un projet de règlement a déjà été déposé, les consultations publiques sont terminées et Transports Canada est à peaufiner le règlement final. Mais déjà, on note que la formation prend une large place dans la nouvelle réglementation. Le niveau de connaissance variera selon le poids du drone, la complexité de l’opération et l’emplacement géographique du vol (rural ou urbain).

Pour les drones dont le poids est situé entre un et vingt-cinq kg, et qui voleront en zone urbaine, un permis de pilote pour petit drone sera exigé. C’est là qu’entrent en jeu des écoles de formation comme Exo Drone, dont le siège social est situé à Laval et qui compte aussi une succursale en Montérégie à St-Jean-sur-Richelieu. En plus de fournir des appareils et des services de pilotes de drone pour des opérations commerciales ou industrielles, Exo Drone offre des formations complètes, adaptées aux différentes clientèles.

Ceux qui ne souhaite que voler pour le plaisir, Exo Drone offre la formation Loisir. Mais pour ceux qui veulent utiliser un drone à des fins commerciales ou industrielles, que ce soit pour offrir ce service ou même à l’intérieur d’une entreprise, la formation professionnelle est toute indiquée. Exo Drone avait préalablement développé une forte expertise en formation de pilotes. Mais l’engouement pour les drones l’a amené à adapter la formation de pilote professionnel aux opérations de drones.

D’une durée de 127 heures, la formation offerte par Exo Drone touche l’ensemble des volets : l ’aviation, la dronautique, la règlementation et les différentes règles administratives liées au vol de drone, l’entretien de base, le montage d’un drone, et bien entendu, une formation pratique du vol de drone. Ce volet pratique compte à lui seul 45 heures de formation.

Par Claude Boucher

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