D’autres fermetures d’usines sont à prévoir

Au rythme où vont les choses, le président du Conseil de l’Industrie forestière du Québec (CIFQ), Guy Chevrette, réaffirme que le secteur est appelé inévitablement à restructurer et rationaliser ses opérations. Une démarche qui sera suivie de fermetures d’usines et de fusions.

L’ex-ministre du Parti québécois s’interroge aussi sérieusement sur l’avenir de cette industrie en soulevant la question de la compétitivité du Québec à l’échelle mondiale. Pour lui, la possibilité que des partenariats soient conclus entre certains géants forestiers est une hypothèse intéressante. De cette façon dit-il, le Québec sera à la hauteur pour relever de nouveaux défis.

Aide financière

Cette vaste réorganisation touche l’ensemble de l’Industrie forestière, tant le secteur des pâtes et papiers que celui du sciage. Or, pour tenter de mettre un frein à cette saignée, Québec offre 1,3G$ à l’industrie. Cette aide financière vise notamment à faire face à l’appréciation d’un dollar canadien de plus en plus élevé par rapport à la devise américaine et à la forte concurrence du milieu.

D’autre part, le ministre du Développement économique, Raymond Bachand, a réduit les espoirs des industriels qui croyaient en un remboursement rapide des droits compensatoires et « antidumping » au terme de l’entente conclue avec les Américains sur le bois d’œuvre.

Selon le ministre, le montant de 960M$ qui leur était promis sera remis tel que convenu mais dans un temps plus éloigné. Celui-ci ajoute que plusieurs points sont encore à négocier et qu’un système doit être établi avant de procéder au remboursement. À son avis, il s’agit d’une question de quelques mois.

Papetières à la hausse

Sur les marchés boursiers, les investisseurs prennent déjà position sur l’avenir des papetières qu’ils estiment prometteur. Que ce soit les titres de Tembec, Domtar ou Abitibi-Consolidated, ils sont tous à la hausse depuis janvier dernier.

Qui plus est, des sociétés privées de placement et des investisseurs majeurs ont déjà commencé à acheter des actions de Domtar et Tembec. Ce qui laisse croire à des jours meilleurs, disent plusieurs acheteurs.

Chez les gestionnaires de portefeuilles, certains se montrent plus agressifs que d’autres. C’est le cas de Mavrix Fund Management pour lequel l’action d’Abitibi est un achat incontournable. Un avis que partage d’une certaine façon le courtier BMO Nesbitt Burns qui émet une recommandation d’achat, tout en refusant de croire que le titre connaîtra une ascension fulgurante d’ici 2007.

D’autre part, certaines rumeurs laissent entendre que la forestière International Papers pourrait acquérir Domtar d’ici la fin de 2006. Si tel est le cas, le géant américain deviendrait un leader dans le secteur des papiers fins et des papiers non couchés.

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