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Jul

La CCMM permet aux entreprises de s’exprimer

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La Chambre de commerce du Montréal métropolitain, forte d’un réseau de plus de 8 000 membres, a dévoilé les faits saillants de son 14e coup de sonde depuis de début de la pandémie visant à cerner les enjeux liés à la rareté de la main-d’œuvre dans le contexte de la relance économique.

Bien que l’exercice confirme que les répondants ont confiance (71 % de niveau élevé ou très élevé) envers les perspectives économiques du pays pour la prochaine année, par rapport à 55 % en septembre 2020, un peu moins du tiers d’entre eux (31,8 %) ont toujours recours aux programmes d’aide gouvernementaux.

De plus, plus du tiers des répondants qui profitent de programmes (34,8 %) ont aussi indiqué que leur arrivée à échéance mettait à risque leurs activités.

La pénurie de main-d’œuvre

Au niveau du sujet de l’heure, soit la pénurie de main-d’œuvre au Québec, le sondage révèle que 82,2 % des entreprises prévoient réaliser des embauches prochainement. Une grande majorité de ces embauches (73,3 %) repose sur la création de nouveaux emplois pour répondre aux besoins créés par la croissance des entreprises.

Cependant, 78,8 % des répondants ont affirmé rencontrer des difficultés dans le recrutement de nouveaux employés. Parmi ceux-ci, 61,1 % indiquent que ces difficultés sont plus grandes qu’avant la pandémie et 73,3 % déclarent que cela les incite à offrir des salaires plus élevés afin d’attirer les candidats.

Parmi les conséquences de la rareté de main-d’œuvre, la majorité des répondants citent l’augmentation de la charge de travail pour les employeurs et les gestionnaires (58,4 %) et la réduction du potentiel de croissance de l’entreprise (57,3 %). Ce problème se répercute également sur la rétention des employés, alors que 62,6 % des entreprises sondées estiment avoir de la difficulté à conserver leurs travailleurs. De plus, 61,6 % considèrent que ce problème s’est aggravé depuis la pandémie.

Des solutions mises en lumière

Invitées à se prononcer sur les solutions possibles à implanter en entreprise pour contrer la rareté de main-d’œuvre, les personnes sondées ont cité l’amélioration des conditions de travail (excluant le salaire) au premier rang (51,4 %), le recrutement de travailleurs immigrants (48,2 %) au deuxième rang et le rehaussement des compétences des employés par le biais de la formation (37,6 %) au troisième rang.

Toujours selon les répondants, l’accueil de travailleurs étrangers se retrouve parmi les solutions qui devraient être privilégiées par les gouvernements pour combler les besoins en main-d’œuvre des entreprises. En effet, les entreprises sondées ont suggéré l’augmentation des seuils d’immigration permanente (51,4 %) et la facilitation de l’embauche des travailleurs étrangers temporaires (48,2 %) comme les deux solutions les plus prometteuses pour lutter contre la rareté de main-d’œuvre. La limitation de l’accès aux programmes d’aides individuelles, telles que la PCRE, afin d’inciter le retour à l’emploi, arrive en troisième position des solutions envisagées (37,6 %).

Le recrutement de talents internationaux fait d’ailleurs déjà partie des stratégies mises en œuvre par 49,9 % des entreprises sondées pour répondre à leurs enjeux de main-d’œuvre. De ce nombre, seules 5,2 % d’entre elles affirment n’avoir rencontré aucune difficulté durant ce processus. Pour les autres, les défis auxquels elles ont été confrontées le plus régulièrement sont la complexité des démarches légales et administratives (77,1 %), les coûts liés à ce type de recrutement (47,4 %) et la fermeture des frontières durant la pandémie (34,5 %).

La collecte de données pour ce sondage s’est échelonnée du 7 au 15 juillet 2021 sur un échantillon de 632 répondants. La Chambre continuera de sonder les membres de son réseau sur une base régulière au cours des prochains mois.

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