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Feb

Défense et sécurité : un marché sous-exploité

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Tout au long de l’année, je parcours le plancher de différentes expositions liées au monde industriel. J’assiste aussi à de nombreuses conférences et séminaires sur le sujet. Et j’ai été particulièrement marqué par le 2ème Symposium sur le marché canadien de la défense et de la sécurité, présenté à Boucherville en octobre dernier par STIQ.

Les présentations offertes lors de ce symposium illustraient bien à quel point ce marché spécifique représente des opportunités d’affaires importantes pour les entreprises québécoises. Les équipements et infrastructures de la Défense nationale sont devenues désuètes, et le gouvernement devra, dans les années à venir, réinjecter des sommes importantes pour les mettre à jour. Les investissements prévus sont estimés entre 40 et 60 milliards au cours des 20 prochaines années.

En soi, ces investissements à venir constituent une véritable mine d’or pour les entreprises québécoises et canadiennes qui sauront se démarquer et se positionner en tant que fournisseur pour la Défense canadienne. Et c’est encore plus vrai si l’on tient compte de la Politique sur le contenu canadien.

Malgré les accords de libre-échange comme l’ALENA, cette politique vient privilégier l’implication des entreprises canadiennes tout au long de la chaîne d’approvisionnement, que ce soit dans la fabrication de composantes ou d’équipements complets ou dans la prestation de services. Les règles sont complexes et peuvent sembler trop lourdes pour une PME, mais les résultats possibles justifient les efforts.

De nombreuses grandes entreprises ont bien compris ces règles, tout comme celles du « Buy American » mises en place par le gouvernement des États-Unis. Pas étonnant, d’ailleurs, qu’on voit depuis une dizaine d’année un nombre élevé de grandes entreprises européennes faire l’acquisition de filiales américaines, construire des facilités d’assemblage et de fabrication. Cette vague n’est certainement pas due aux coûts de production, qui ne sont surement pas moins élevés que dans les pays en développement.

Les règles de contenu canadien dans la politique d’approvisionnement du Ministère de la Défense du Canada constituent, à l’instar du « Buy American », une opportunité incroyable pour nos PME, surtout dans le contexte actuel de la faiblesse du dollar canadien. En plus d’être favorisées, les entreprises d’ici bénéficient d’un important avantage dû au taux de change, face à la concurrence étrangère.

Nos PME doivent être conscientes de cette longueur d’avance qu’elles ont, et sauter sur les opportunités que peuvent représenter les grandes multinationales à la recherche de partenaires canadiens qui leur permettraient de soumissionner en répondant aux critères de contenu canadien. Le STIQ fait d’ailleurs un excellent travaille de maillage pour permettre aux donneurs d’ordres de rencontrer des fournisseurs d’ici. Cette vague d’investissements majeurs ne se poursuivra pas indéfiniment. C’est maintenant à vous d’en profiter.

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