L’entreprise A3 Surfaces obtient du soutien pour l’implantation d’une usine de production d’aluminium anodisé antimicrobien à Saguenay.
Tout d’abord, le gouvernement du Québec attribue, par l’entremise du programme ESSOR et de son mandataire Investissement Québec, des prêts totalisant 3,2 millions de dollars à l’entreprise A3 Surfaces pour soutenir l’implantation d’une usine de production d’aluminium anodisé antimicrobien; un projet évalué à 8,05 millions de dollars et qui permettra de créer 29 emplois d’ici 2022.
La députée de Chicoutimi, ministre des Affaires municipales et de l’Habitation et ministre responsable de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Mme Andrée Laforest, en a fait l’annonce au nom du ministre de l’Économie et de l’Innovation, M. Pierre Fitzgibbon.
« Malgré le contexte difficile, des entreprises québécoises ont maximisé leur expertise afin de concevoir des technologies novatrices et d’en accélérer le développement. En soutenant A3 Surfaces dans la réalisation de ce projet, notre gouvernement favorise le rayonnement du savoir-faire des entreprises et des chercheurs actifs dans le secteur de l’aluminium au Saguenay-Lac-Saint-Jean et ailleurs au Québec » selon Mme Laforest.
Cette aide suit l’accord de soutien du Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC) annoncé il y a deux jours par Mme Élisabeth Brière, députée de Sherbrooke et secrétaire parlementaire de la ministre du Développement économique et des Langues officielles (Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec), l’honorable Mélanie Joly. Cette première aide avait pour but de permettre à l’entreprise d’acquérir des équipements, dont une ligne d’anodisation automatisée et des laboratoires de chimie et de microbiologie, en plus de procéder à des améliorations locatives ainsi que de réaliser des activités de commercialisation.
L’Aluminium anodisé antimicrobien
Développé par A3 Surfaces, une jeune entreprise fondée en 2015, l’aluminium anodisé antimicrobien est un nouveau procédé qui permet d’éliminer les risques de transmission des infections bactériennes, fongiques et virales.
L’anodisation est un traitement de surface qui permet de protéger une pièce, lui octroyant une meilleure résistance à l’usure, à la corrosion et à la chaleur. Afin de rendre la pièce d’aluminium antimicrobien, on y ajoute un nouveau traitement à effet biocide nommé UmanProtek. Cette dernière étape de la combinaison de procédés est cependant toujours en instance de brevet. En date d’aujourd’hui, on peut lire la note suivante sur leur site Internet : Ce produit est en cours d’évaluation en vue de son homologation aux termes de la Loi sur les produits antiparasitaires. Il ne peut pas être fabriqué, importé, distribué ou utilisé au Canada pour le moment, à moins qu’une autorisation expresse obtenue auprès de Santé Canada permette son usage à des fins de recherche aux termes du Règlement sur les produits antiparasitaires.
« J’ai toujours dit que le développement de nouvelles technologies au Québec passait entre autres par une étroite collaboration entre les acteurs des milieux industriel, économique et de la recherche. A3 Surfaces l’a bien saisi. Notre gouvernement est fier de l’appuyer dans son projet d’avenir pour l’industrie québécoise de l’aluminium. »
Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation
Droits tarifaires spéciaux
Le programme ESSOR a plusieurs volets, dont un, administré conjointement par Investissement Québec et le Ministère a pour but l’Appui aux entreprises des secteurs de l’acier et de l’aluminium touchées par des droits tarifaires spéciaux. L’objectif de ce volet est de soutenir financièrement, pour une période limitée, ces entreprises qui manquent de liquidités en raison des droits tarifaires spéciaux; s’élevant respectivement à 25 % et à 10 %.
Depuis le 1e juin 2018, l’administration américaine impose des tarifs de 10 % sur l’aluminium et de 25 % sur l’acier sur les exportations canadiennes destinées aux États-Unis. À ce moment, on notait qu’environ 50 % des importations d’aluminium primaire des États-Unis provenaient du Québec, ce qui représentait plus de 7 milliards de dollars et près de 90 % de l’ensemble des exportations québécoises d’aluminium.
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