Michel Lemelin a eu la chance d’assister à la 14e édition du Baromètre industriel québécois organisé par STIQ à Québec. Comme chaque année, les résultats de l’étude menée auprès de 500 PME manufacturières nous montrent que la connaissance de notre milieu industriel et manufacturier est essentielle pour prendre les meilleures décisions stratégiques. La démarche objective de STIQ permet non seulement d’avoir une vue d’ensemble du secteur, mais également de mesurer la réussite et l’état des différentes initiatives de nos entreprises d’ici.
Pleins feux sur un moteur de l’économie
Pour ne nommer que quelques chiffres fournis par STIQ lors de l’événement, le secteur manufacturier québécois représente à lui seul 49,1 G $ en valeur du PIB. Il compte plus de 440 000 salariés dans 13 569 établissements. Au total, ce sont 213 G $ en ventes et 87 % des exportations québécoises.
Si ces données sont impressionnantes, il n’en demeure pas moins que la pénurie de main-d’oeuvre a ses impacts. Enmoyenne, 9 postes sont toujours à combler dans les entreprises, et la moitié ont dû retarder des projets d’investissement à cause, notamment, de la main-d’oeuvre, de l’inflation et de la hausse des tauxd’intérêts.
« On parle ici de conséquences importantes pour le secteur manufacturier », a déclaré M. Blanchet, président-directeur général de STIQ.
« En effet, au-delà des impacts à court terme, le report d’investissements et la diminution de la capacité financière des entreprises à allouer des sommes à des activités telles que la formation, la recherche et le développement et l’innovation, ne doivent pas être négligés. Ces éléments peuvent nuire à la compétitivité de nos entreprises au cours des prochaines années et même mettre en péril l’avenir de certaines d’entre elles. À cet égard, l’étude démontre qu’une entreprise sur dix se dit inquiète pour sa survie, face à ces enjeux »
Un virage numérique au ralenti
Les données du Baromètre ont aussi souligné les progrès qu’il reste à réaliser en matière de virage numérique. Selon les informations présentées durant la soirée, la moitié des entreprises n’ont intégré aucune ou qu’une seule des huit technologies numériques évaluées dans l’étude, 30 % en ont intégré deux ou trois sur les huit et seulement 19 % en ont intégré quatre ou plus.
Évidemment, avec la pandémie que nous avons connue dans les trois dernières années, les avancées se sont faites plus discrètes. En fait, le pourcentage d’entreprises n’ayant intégré aucune ou qu’une seule technologie numérique, de même que le pourcentage de celles qui en ont intégré au moins six, n’a pas évolué depuis 2019. Voilà qui porte à réflexion.
L’environnement au cœur des priorités
Si le virage numérique tarde à se faire sentir de façon convaincante, l’enjeu de la décarbonation demeure un sujetimportant pour les manufacturiers. Les résultats du baromètre montrent qu’une grande majorité de PME désirent s’attaquer à cet enjeu et que les deux tiers d’entre elles ont pris des engagements en matière de réduction de leur empreinte environnementale.
Encore une fois, je tiens à féliciter STIQ pour cette 14e édition réussie, ainsi les acteurs qui ont accepté de collaborer à cette vaste étude sur le secteur manufacturier, un pilier de notre économie.
À très bientôt pour un événement près de chez vous,
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