Personne ne doute de l’effet que le marketing au sens large a sur les gens quand vient le temps d’acheter une voiture ou d’adopter de saines habitudes, comme, justement, de ne pas la conduire alors qu’on est ivre.
Pourtant, on remet souvent en doute son efficacité à savoir, par exemple, qui entre notre vieil ami geek et les dizaines d’échanges sur les réseaux sociaux a le plus de chances de nous persuader d’opter pour le iPad d’Apple plutôt que pour le dernier MacBook Air…
« Le Web est un incontournable pour les clients. Ce qui compte, c’est l’engagement et la relation, et pour cela on a besoin des réseaux sociaux », - Véronique Marino, spécialiste en nouveaux Médias et médias interactifs, consultante et directrice du programme Médias interactifs de l’Institut national de l’image et du son (INIS).
Le marketing consiste essentiellement à annoncer un produit pour donner le goût, explique Martin Lessard, consultant, conférencier, spécialiste en stratégies Web et médias sociaux depuis une dizaine d’années.
Sur le Web, les médias sociaux sont a priori plus authentiques. C’est la continuité de ce qui existait déjà, sauf que l’ordre s’en trouve inversé : le besoin existe et on se met en mode recherche d’information à partir de mots-clés.
Maintenant, les médias sociaux doivent-ils impérativement faire partie d’une stratégie de marketing ? La réponse est : oui. Le Web et les réseaux sociaux ne viennent pas remplacer, mais compléter le marketing traditionnel en tant que deuxième et troisième sphères du marketing.
Dans les médias traditionnels, on pousse l’information vers les gens tandis que sur le Web, ils viennent la tirer. « Les réseaux sociaux consistent en une étude de marché en temps réel : qu’est-ce qui est actuel, hot et pertinent dans mon réseau social actuellement ?
Une entreprise qui fait fi de recourir aux médias sociaux dans son approche se prive de la troisième sphère du marketing », termine-t-il.
« Le Web est effectivement devenu un incontournable. Pas tant pour le marketing que pour les clients. Ce qui compte, c’est l’engagement et la relation, et pour cela on a besoin des réseaux sociaux », ajoute Véronique Marino, spécialiste en nouveaux médias et médias interactifs, consultante et directrice du programme Médias interactifs de l’Institut national de l’image et du son (INIS).
La publicité dans les médias traditionnels occupe-t-elle toujours une place aussi importante qu’autrefois ? Pour madame Marino, elle a toujours sa place, et « largement ».
« La valeur pour une marque, ce n’est pas que deux millions de personnes aient vu la publicité, mais qui a acheté quoi, explique-t-elle. D’ailleurs, il y a eu révolution du format de la publicité télé avec ce que l’on appelle le datatainment, né avec la venue du 2.0. »
C’est-à-dire que la publicité que l’on voit de nos jours à la télé n’est pas contextuelle. Désormais, l’action se détache de la fonction : la télévision nous permet de regarder la télévision, tandis que l’ordinateur et le téléphone portable nous permettent notamment de regarder nos émissions.
La nuance du côté de M. Lessard, c’est que si l’on entend par marketing un message que l’on « pousse », dans les journaux, par exemple, on inonde plein de gens qui ne seront pas intéressés par ce dernier.
Tandis que, sur le Web, on peut davantage cibler. Or, la stratégie derrière cela reste une amélioration continue des outils de recherche et un raffinement régulier des mots-clés.
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