Dans la majorité des secteurs du milieu industriel, la main-d’œuvre qualifiée est difficile à trouver. Des milliers de postes sont à combler, la relève n’est pas assurée et les entreprises en souffrent. Pourtant, les programmes en formation continue et en formation technique abondent dans les institutions scolaires.
À la Fédération des cégeps du Québec, « plus de 600 programmes de formation sont disponibles à travers le réseau des 48 cégeps. Il suffit de se rendre sur le site de la Fédération en précisant le cours qui vous intéresse et le Cégep recherché. En moins de deux, vous obtiendrez réponse à votre recherche », indique Judith Laurier, directrice des communications à la Fédération.
« L’industrie des produits électroniques concentre maintenant ses activités en recherche et développement.» – Geneviève Ouellet, présidente du Regroupement de l’industrie électronique.
À la fin du programme, une attestation d’études collégiales (AEC) est remise à l’étudiant. L’attestation, reconnue par le ministère de l’Éducation, est le fruit d’un programme abrégé d’un diplôme d’études collégiales (DEC) et se déroule sur quelques semaines de cours. Tout programme AEC est conçu pour la clientèle adulte.
Pour les employés ou cadres qui ont déjà une expérience pratique sur le terrain, il y a le programme de reconnaissance de vos acquis et de vos compétences (RAC) qui peut être complété par de la formation en vue de l’obtention d’un diplôme. Un enseignant détermine vos acquis professionnels, lesquels sont crédités à votre dossier. Pour l’obtention du diplôme, il ne reste qu’à suivre ensuite le reste de la formation.
Les cours de perfectionnement peuvent être offerts en ateliers, en tout ou en partie, à distance et sur le Web. Des formations sur mesure sont aussi disponibles.
Y a-t-il des cégeps plus reconnus que d’autres en termes de qualité? Question embêtante à laquelle la Fédération préfère s’abstenir de répondre.
Au Cégep de Drummondville, quatre cours en formation technique sont proposés pour répondre aux besoins du secteur industriel : génie mécanique, génie industriel, informatique et logistique de transport.
En formation continue, pour les étudiants adultes qui veulent se perfectionner ou retourner à l’école, le Cégep de Drummondville offre trois possibilités de diplomation. Les AEC, RAC et le service aux entreprises (SAE). « C’est un volet qui s’adresse à tout le monde. Nous évaluons les besoins, proposons des solutions et offrons les cours au Cégep ou en usine. La demande est aussi élevée pour les gestionnaires de premier niveau que les électromécaniciens en hydraulique », indique Katia Mayrand, conseillère pédagogique, direction de la formation continue et des services aux entreprises, Cégep Drummondville.
Fait à noter : c’est l’entreprise qui doit assumer les coûts de financement des cours de formation. Toutefois, elle peut faire appel au centre local d’emploi pour vérifier si des subventions sont disponibles.
En formation professionnelle au secondaire, les élèves sont formés pour accomplir des tâches concrètes sur le marché du travail. Ils obtiennent à la fin de leur formation un DEP (diplôme d’études professionnelles). Ils peuvent suivre dans certains cas, une formation complémentaire dans un domaine spécialisé. Ils recevront alors une ASP (attestation de spécialisation professionnelle).
En cliquant sur le site toutpourreussir.com, vous avez le choix d’un poste parmi le TOP 50 des programmes de formation professionnelle et technique. Tous ces programmes offrent des perspectives d’emploi pour les cinq prochaines années qui sont acceptables ou favorables. Une fois le programme choisi, le candidat peut noter le salaire moyen, la description de tâches et visionner une vidéo qui indique les meilleures régions potentielles pour trouver un travail.
Au Québec, les commissions scolaires proposent divers cours de formation professionnelle. Les cours sont variés et répondent aux besoins du marché qui diffèrent d’une région à l’autre.
À la Commission scolaire Chemin-du-Roy à Trois-Rivières, le Centre de formation professionnelle Qualitech offre la possibilité d’obtenir 3 diplômes en 2 ans dans le cadre de la filière métallurgique.
« Ainsi, les étudiants complètent leur secondaire V et obtiennent deux DEP : l’un en fonderie et le second en opération d’équipements de production. Leur champ de compétence est plus complet, ce qui leur permet d’avoir un meilleur accès à des emplois en fin de formation », indique René Bordeleau, agent de développement, service aux entreprises.
Les programmes sont : soudage-montage (1 800 heures sur 18 mois), fonderie (1 230 heures sur 12 mois), soudage haute pression (600 heures sur 5 mois) et électromécanique. « L’électromécanique est de loin le cours le plus en demande, mais les besoins majeurs en entreprise se font sentir davantage pour les finissants en soudage. C’est un constat provincial », ajoute René Bordeleau.
Au terme de ces trois cours en soudage et fonderie, l’étudiant est habilité à travailler pour l’industrie métallique dans la production, la transformation des métaux et le soutien aux opérations diverses au sein d’entreprises majeures telles que Aluminerie de Bécancour, Usinage de tiges de Bécancour, Rio Tinto Alcan, Arcelor Mittal Alcoa Wownet, etc.
Fait à noter, Qualitech offre un nouveau cours en soudage depuis l’automne dernier. L’objectif est de former des soudeurs et soudeuses à travailler avec des machines à souder semi-automatiques sur acier doux.
Ce cours de 675 heures englobe les techniques de soudage GMAW et le FCAW pour permettre au futur candidat de travailler dans différentes industries spécialisées en soudage.
« Notre unité mobile en soudage est unique au Québec. C’est l’un des facteurs qui nous distingue. On peut établir des partenariats entre les commissions scolaires pour répondre à divers besoins de l’industrie dans la région. Dernièrement, notre unité mobile a répondu aux besoins de certaines entreprises dans la région de Thetford Mines. Plus récemment, c’était le cas d’Hydro-Québec à Gatineau qui visait à mettre sur pied des programmes de qualification et de formation pour leurs employés », poursuit M. Bilodeau.
Au ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, on nous indique que Québec ne finance pas directement les établissements de formation. « Emploi-Québec va plutôt soutenir le parcours d’individus et d’entreprises qui ont besoin d’acquérir ou de développer de nouvelles compétences pour eux-mêmes ou pour leur personnel », précise David McKeown, porte-parole, ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale.
« Nous avons des mesures en place pour le développement des compétences pour des gens qui sont sur l’aide sociale, l’assurance-emploi ou sans revenus et qui sont à risque de demeurer en chômage prolongé. Dans de tels cas, on pourrait soutenir le candidat pour qu’il puisse aller chercher la formation requise. »
Voici les trois programmes de formation et de développement des compétences offerts par Emploi-Québec :
La mesure de formation MFOR individu vise à aider les personnes à risque de chômage prolongé à intégrer le marché du travail et à s’y maintenir par le biais de l’acquisition de compétences.
La référence à une mesure active s’inscrit dans le cadre de l’évaluation du besoin du client, en fonction des critères d’admissibilité et de priorisations. Les priorités locales et régionales sont liées aux besoins de main-d’œuvre selon marché du travail.
La mesure vise à soutenir les entreprises dans le développement des compétences de leur main-d’œuvre, plus particulièrement pour des travailleurs qui risquent de perdre leur emploi, qui ont un déficit important en formation de base ou qui sont sans qualification reconnue. Cette mesure vise principalement à soutenir les entreprises du secteur privé.
La proportion du financement public dans le cadre de la mesure MFOR-Volet « entreprises » est généralement de 50 %, la portion restante étant à la charge de l’entreprise.