22
Apr

Vision stratégique et budget. L’industrie minière satisfaite du plan de Québec

Partager :
Auteur:  

La Vision stratégique du développement minier au Québec définit trois grandes orientations en fonction des principes du développement durable :

  • Mettre en valeur les filières minières actuelles et en développer de nouvelles ;
  • Prévenir et atténuer les impacts sur l’environnement ;
  • Promouvoir la participation citoyenne et la transparence.

Les deux associations liées à l’industrie ont réagi positivement au dépôt de cette nouvelle vision stratégique, la dernière remontant à 2009, soit avant tous les grands débats sur les redevances minières.

« Il y a longtemps que nous attendions la vision stratégique du développement minier au Québec », a déclaré Josée Méthot, présidente-directrice générale de l’Association minière du Québec.

« Maintenant que cela est fait, l’industrie minière souhaite que cette vision se traduise en actions structurantes qui permettront de diminuer les irritants qui nuisent à la bonne marche de l’activité minière au Québec. »

Parmi les mesures proposées, l’AMQ salue la volonté du gouvernement que s’accélère le traitement des autorisations requises pour démarrer un projet minier et le soutien financier à la recherche et au développement (R&D) ainsi qu’à l’exploration.

« Ce document vient confirmer les intentions maintes fois exprimées par le gouvernement. Bien que plusieurs des mesures proposées étaient déjà connues, le fait qu’elles soient officiellement consignées dans cette vision, elles prennent maintenant la forme d’engagements. Le gouvernement doit assumer son leadership pour aider l’industrie à se préparer à la reprise », a poursuivi Mme Méthot.

De son côté, l’Association de l’exploration minière du Québec (AEMQ) y voit un pas dans la bonne direction, mais émet des réserves.

« Nous sommes heureux que le Ministre Blanchette ait porté attention aux irritants importants pour nos PME d’exploration. Nous demeurons cependant très préoccupés par les mécanismes visant la soustraction de nouveaux territoires à l’exploration minière. Nous rappelons qu’historiquement, 99,97 % du Québec n’a jamais fait l’objet d’extraction minière. Le gouvernement du Québec se doit d’aborder le développement de nos ressources minérales dans la perspective de la cohabitation des usages plutôt que dans la soustraction du potentiel minier du Québec », a déclaré Mme Valérie Fillion, directrice générale de l’AEMQ.

L’AEMQ s’est toutefois réjoui du dépôt du budget du gouvernement québécois, quelques jours après le dépôt de la vision stratégique. Parmi les mesures budgétaires annoncées, l’AEMQ note les suivantes :

  • Bonification de l’aide à l’exploration pour le Moyen-Nord et le Grand-Nord ;
  • Soutien à des projets d’infrastructures routières sur le territoire du Plan Nord ;
  • Soutien aux projets d’énergies renouvelables sur le territoire du Plan Nord ;
  • Plan d’accélération de la restauration des sites miniers abandonnés ;
  • Recherche en hydrométallurgie pour le développement de la filière des minéraux tels les terres rares.

« De façon globale, les effets cumulés des mesures annoncées du budget lancent le message aux investisseurs que le Québec souhaite développer sa filière minérale par la mise en place de différentes initiatives. Nous supportons également la volonté́ du ministre des Finances de clarifier les diverses interprétations des autorités fiscales concernant les dépenses relatives au crédit ressource. L’admissibilité́ aux différents incitatifs fiscaux à l’exploration s’est avérée l’irritant majeur de nos PME au cours des dernières années », a déclaré́ Mme Valérie Fillion, directrice générale de l’AEMQ.

Pour sa part, l’Association minière du Québec se dit satisfaite de la bonification de l’aide à l’exploration pour le territoire du Nord, mesure qu’elle avait réclamée et qui permettra aux sociétés d’exploration de dégager des liquidités permettant de maximiser les investissements sur le terrain menant à la découverte de nouvelles mines.

« Sans contenir de grandes mesures, le budget cible des éléments intéressants qui, additionnés l’un à l’autre, envoient un signal clair que le gouvernement souhaite voir se développer davantage l’industrie minière au Québec », a déclaré Josée Méthot, présidente-directrice générale de l’AMQ.

Le secteur minier du Québec compte pour près de 3 G$ d’investissements en moyenne annuellement, 30 000 emplois directs, indirects et induits à un salaire moyen de plus de 90 000 $ par année. À lui seul, le réseau des fournisseurs et équipementiers compte près de 500 entreprises, qui génèrent 30 G$ de revenus annuellement.

Lire notre plus récent magazine
Nos annonceurs