Le rapport de la firme de recherche TechNavio dévoilé au printemps dernier, et intitulé Global Green Packaging marché 2015-2019, montre entre autres que le marché mondial de l’emballage devrait croître de 7,84 % d’ici 2019.
Toutefois, force de constater que du chemin reste encore à faire au Québec afin que les entreprises peaufinent davantage leurs façons de faire dans la fabrication de l’emballage plus écoresponsable.
Pour Yvan Lapointe, directeur général – ventes et marketing, et Jocelyn Legault, directeur des services techniques chez Cartier, le prix reste le premier facteur décisionnel.
« Les gens ne sont pas très préoccupés par la question de l’écologie dans le domaine de l’emballage, affirme M. Lapointe. Je dirais que les gens sont encore très préoccupés par l’aspect financier. Il existe des volontés, mais est-ce que ces volontés sont suffisamment grandes pour passer outre l’aspect financer? Je ne le crois pas. Ce n’est pas encore dans nos mœurs, au Québec. »
Selon M. Lapointe, les entreprises, tous secteurs confondus, traitent un peu plus de 2 % de leurs chiffres d’affaires par année par des erreurs d’emballage qui fait que le produit ne se rend pas à destination, sans quoi « il existe un gaspillage éhonté des ressources ».
Le suremballage et le sous-emballage sont néfastes pour l’environnement, il va sans dire. Le point d’équilibre demeure donc la clé. Des approches rigoureuses d’optimisation sont disponibles au Québec visant à soutenir les industriels à atteindre ce point d’équilibre. Cartier étudie donc les manières de faire pour permettre au produit de se rendre justement à destination et en bon état afin qu’il ne soit aucunement gaspillé.
«C’est paradoxal parce que les consommateurs se soucient de plus en plus de l’environnement, mais apprécient à la fois les portions individuelles génératrices d’emballage pour des questions pratiques et de salubrité» – Régent Bernier, président de l’Association technique des flexographes et fabricants d’emballages du Québec (ATFFEQ)
« Une grande partie de ces rejets peuvent être recyclés, mais est-ce que ce sont tous Pour Yvan Lapointe, directeur général – ventes et marketing, et Jocelyn Legault, directeur des services techniques chez Cartier, le prix reste le premier facteur décisionnel.
« Les gens ne sont pas très préoccupés par la question de l’écologie dans le domaine de l’emballage, affirme M. Lapointe. Je dirais que les gens sont encore très préoccupés par l’aspect financier. Il existe des volontés, mais est-ce que ces volontés sont suffisamment grandes pour passer outre l’aspect financer ? Je ne le crois pas. Ce n’est pas encore dans nos mœurs, au Québec. »
Selon M. Lapointe, les entreprises, tous secteurs confondus, traitent un peu plus de 2 % de leurs chiffres d’affaires par année par des erreurs d’emballage qui fait que le produit ne se rend pas à destination, sans quoi « il existe un gaspillage éhonté des ressources ».
Le suremballage et le sous-emballage sont néfastes pour l’environnement, il va sans dire. Le point d’équilibre demeure donc la clé. Des approches rigoureuses d’optimisation sont disponibles au Québec visant à soutenir les industriels à atteindre ce point d’équilibre. Cartier étudie donc les manières de faire pour permettre au produit de se rendre justement à destination et en bon état afin qu’il ne soit aucunement gaspillé.
« Une grande partie de ces rejets peuvent être recyclés, mais est-ce que ce sont tous des produits recyclables de manière domestique ? Non, croit M. Legault. Non seulement les gens injecteront des ressources pouvant du coup être évitées dans l’environnement, mais ces matériaux fabriqués ont coûté très cher, d’un point de vue environnemental (rejets en hydrocarbures, énergie consommée, transport). Ainsi, pour nous, le suremballage devient donc une erreur à éviter aussi. »
Ce point d’équilibre n’est cependant pas toujours évident à atteindre. Aux dires de Régent Bernier, président de l’Association technique des flexographes et fabricants d’emballages du Québec (ATFFEQ), plus des deux tiers (68 %) de l’emballage au Québec est dédié au secteur alimentaire.
Bernier croit que ce qui est fait avec des matières biodégradables fait grimper les prix. Or, comme M. Lapointe, les gens ne sont pas prêts à payer davantage pour les emballages plus écologiques. Il ajoute, par contre, que le gaspillage pourrait être plus important sans emballage.
« Les industriels répondent du coup aux besoins des consommateurs d’avoir des portions protégées », ajoute Régent Bernier. D’une certaine manière, c’est paradoxal parce que les consommateurs se soucient de plus en plus de l’environnement, mais apprécient à la fois les portions individuelles génératrices d’emballage pour des questions pratiques et de salubrité.
Les consommateurs refusent du coup d’acheter certains produits en vrac et les détaillants sont sensibles à ce fait, et à l’augmentation des ventes que l’emballage peut générer.
Il croit également que beaucoup de chemin reste à faire pour sensibiliser les entreprises à parfaire leurs manières de faire dans la fabrication d’emballage plus écoresponsables. Or, toujours selon M. Bernier, l’écoresponsabilité doit débuter au design de l’emballage et dans la sélection des matières premières.
Mathieu Blouin, vice-président chez LP Aubut, une entreprise située dans la région de Québec spécialisée dans la distribution de produits d’emballage industriel, croit aussi que les Québécois demeurent réfractaires à payer davantage pour avoir droit à un emballage écologique.
« Les gens sont plus sensibilisés au virage vers l’écologie, oui, mais dans le contexte dans lequel nous sommes aujourd’hui, où la concurrence est très forte, c’est parfois difficile de justifier des prix plus élevés pour avoir des emballages qui sont écologiques », affirme M. Blouin.
Mathieu Blouin avance que 40 % du carton utilisé peut être recyclé par l’entreprise.
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