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En ce qui a trait à la manutention au Québec, plusieurs types d’entreprises font encore appel au travail manuel, peu ou pas automatisé. Selon Keith Swiednicki, partenaire senior et chef de pratique du secteur de l’alimentation chez KOM International, l’automatisation des activités de manutention représente la meilleure opportunité d’abaisser les coûts de la chaîne d’approvisionnement.

« Une entreprise qui recherche un retour sur investissement rapide, voire dans la même année, doit inévitablement songer à moderniser et automatiser ses activités de manutention. » Active depuis 50 ans à titre de firme-conseil, KOM International, dont le siège social est à Montréal, implante des solutions logistiques performantes partout à travers le monde.

Maintenant que l’économie semble reprendre du poil de la bête, plusieurs entreprises vont pouvoir mettre de l’avant les projets d’investissement qu’elles avaient mis sur la glace.

Le système de vision intelligente permet d’analyser les propriétés physiques (dimensions et poids) de chaque boîte manipulée.

Cette situation prévaut également chez les fournisseurs de solutions logistiques qui ont également mis en veilleuse la recherche et le développement de nouveaux procédés, de nouvelles technologies ou de nouveaux produits. Des innovations pourront ainsi voir le jour, alors qu’elles stagnent depuis cinq ou six ans.

Le nerf de la guerre réside toujours dans l’automatisation partielle ou complète de l’entreposage, notamment dans les grands centres de distribution de chaînes de détail. C’est le cas chez Sobey’s qui, en 2005, a automatisé une partie des opérations de l’un de ses centres en Ontario et qui s’apprête à faire de même au Québec.

« Les mentalités québécoises font en sorte qu’il est plus difficile d’éliminer le travail manuel. Selon un sondage réalisé par KOM, bien que les entreprises cherchent à optimiser leur efficacité et à maximiser leur productivité, les coûts de la main-d’œuvre dans les centres de distribution au Québec figurent parmi les plus élevés en Amérique du Nord », poursuit Keith Swiednicki.

Le son de cloche est similaire chez Axium Solutions à Anjou. Selon Nicolas Durand, directeur des ventes et du marketing, les coûts élevés de main-d’œuvre et la pénurie de relève forceront les entreprises à s’automatiser davantage.

« Il y a cinq ans à peine, on ne pouvait envisager le travail de manutention sans l’apport humain. Les robots, qui s’occupent notamment de la palettisation, ne peuvent réfléchir. Même si la chaîne possède un système de lecture de codes à barres afin d’identifier le produit, des erreurs peuvent encore se glisser dans le processus. Nous travaillons actuellement à rendre ses robots intelligents, en incorporant un système de vision qui permet d’analyser les propriétés physiques de chacune des boîtes manipulées. Ainsi, leurs dimensions et leur poids sont déterminés par le robot afin qu’il puisse placer correctement celles-ci sur la palette. On évite alors de nombreux retours pour cause de qualité déficiente. »

Un tel système de vision permet donc une palettisation mixte et optimale et, de ce fait, une réduction des coûts de manutention et de transport.

Avant la récession, les entreprises entre-voyaient en moyenne une croissance annuelle d’environ 6 %. Aujourd’hui, envisager de 1 à 2 % de croissance s’avère plus réaliste.

À revenus équivalents, les entreprises doivent inévitablement se tourner vers la réduction des coûts pour atteindre une certaine rentabilité. L’automatisation progressive des opérations et la vision intelligente figurent sans l’ombre d’un doute parmi les options à considérer par les entreprises pour qu’elles restent compétitives sur l’échiquier mondial.

SAVIEZ-VOUS QUE ?

  • Les coûts de main-d’œuvre en manutention au Québec figurent parmi les plus élevés en Amérique du Nord.
  • L’investissement en automatisation peut être complètement récupéré entre 12 et 24 mois.

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