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Valorisation du transport maritime : Le cas de Kruger Wayagamak

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Sous le thème : Highway H20, des panneaux publicitaires avaient été notamment installés dans la région du sud de l’Ontario, où l’on pouvait lire qu’un navire pouvait transporter l’équivalent du chargement de 870 camions.

Il va sans dire que cette publicité avait suscité de fortes réactions de la part de l’industrie du camionnage et notamment de David Bradley, PDG de l’Alliance canadienne du camionnage, qui avait vivement dénoncé cette campagne publicitaire et soutenu que le message était « exagéré ».

Toutefois, certaines entreprises ont choisi de privilégier le transport maritime au détriment du transport terrestre.

Alouette et Wayagamak

Au Québec, c’est le cas notamment de l’aluminerie Alouette de Sept-Îles et de la papetière Kruger-Wayagmak, située à Trois-Rivières. En juillet dernier, on procédait au baptême de l’Alouette Spirit, une barge d’une capacité de 11 000 tonnes, qui transportera la moitié de la production annuelle de l’aluminerie entre Sept-Îles et Trois-Rivières.

Kruger-Wayagamak, une papetière qui fabrique du papier kraft, fait à partir de copeaux de sapins et d’épinettes noires, provenant des scieries appartenant à Kruger de la Côte Nord, a choisi également le transport maritime. Au printemps dernier, l’équipe de direction a lancé un projet pilote, qui consistait à recourir à une compagnie maritime pour transporter les copeaux de la Côte-Nord à Trois-Rivières. Le succès du projet-pilote aurait permis à la papetière de réaliser des économies importantes.

Auparavant, une étude de faisabilité en collaboration avec l’Institut canadien de recherche en génie forestier (FERIC), avait identifié que bien que le transport par camion soit efficace et flexible, il fallait tenir compte du traversier de Tadoussac, des coûts, de la main-d’œuvre et des heures de conduite.

« Le bilan du projet pilote est donc positif et nous sommes heureux d’annoncer que nous reconduisons le projet », a indiqué Daniel Archambault, vice-président, Fabrication, usines de Trois-Rivières et Kruger Wayagmak. Pour ce faire, le quai de l’usine, située sur l’île de la Potherie, a été restauré dans le cadre du programme d’aide en transport maritime du gouvernement du Québec ; une contribution gouvernementale de l’ordre de 300 000 $, pour des travaux totalisant 600 000 $.

Précisons qu’en 2004, la ministre québécoise Julie Boulet annonçait à l’époque un investissement de l’ordre de 2,6 millions dans le secteur maritime, afin de capitaliser sur le réseau stratégique d’infrastructures.

C’est une barge du Groupe Océan, un armateur de Québec, qui aura la responsabilité de faire le transport des copeaux à partir du quai de Forestville à celui de la Wayagamak. Ce sont donc 250 000 tonnes de copeaux qui voyageront sur le fleuve cette année.

Au plan environnemental, le projet entraîne des impacts positifs selon les dirigeants de Kruger, car ce serait plus de 9000 tonnes par année en réduction de gaz à effet de serre utilisant le transport maritime en remplacement du transport par camion, et par ricochet, en accord avec les objectifs du protocole de Kyoto.

Concrètement, ceci élimine ainsi 18 000 allers simples de camions annuellement sur l’autoroute 40 et la route 138 menant vers la Côte-Nord.

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