La croissance du PIB provient principalement de la demande intérieure finale et en partie de la reconstitution des stocks, alors que le solde du commerce extérieur affiche une forte détérioration.
Dans son rapport intitulé Produit intérieur brut par industrie au Québec, l’Institut de la statistique du Québec précise que dans l’industrie manufacturière, 10 parmi 20 sous-industries de la fabrication manufacturière ont accusé un recul. Les plus fortes baisses se retrouvent dans la fabrication de produits minéraux non métalliques (- 12,0 %), la fabrication de produits informatiques et électroniques (- 12,0 %) et la fabrication de matériel, d’appareils et de composants électriques (- 9,4 %). Bien que la production manufacturière de décembre soit en baisse, la production manufacturière annuelle de 2010 est supérieure de 2,0 % en regard de 2009.
Pour ce qui est des industries productrices de biens, la production est en hausse. Il s’agit des secteurs de l’extraction minière, pétrolière, gazière (+4,3 %) de l’agriculture, de la forêt, de la pêche et chasse et des services publics (+0.5 %).
Une nouvelle qui encourage plus d’un investisseur. En 2010, note l’Institut de la statistique du Québec, la demande intérieure finale fut de 4,5 %, alors qu’elle atteignait à peine les 0,6 % en 2009. Les investissements des entreprises ont largement contribué à ces résultats.
L’investissement en capital fixe (+ 9,3 %) se redresse de belle façon après un recul de 4,3 % en 2009. Les entreprises (+ 9,3 %) ainsi que les administrations publiques (+ 8,9 %) contribuent aux bons résultats de 2010. L’investissement en machinerie et matériel fait une poussée de 7,8 %, une note très encourageante. Cela représente un sixième trimestre d’affilée à la hausse.
Un déficit moins élevé que prévu au quatrième trimestre. Pour la première fois, les exportations ont surclassé les importations passant de 35,3 G$ à 30,7 G$ au dernier trimestre de 2010. Les exportations de biens et services ont enregistré une croissance de 5,1 % au quatrième trimestre, ce qui inclut des hausses de 8 % pour les exportations internationales et de 1 % pour les exportations interprovinciales.
Un peu plus tôt, l’agence de notation Moody’s a lancé un sérieux avertissement au gouvernement du Québec pour qu’il réduise son déficit et sa dette en contrôlant mieux ses dépenses. Ultimement, l’agence pourrait réviser à la baisse la cote de crédit du Québec.
Selon François Bonnardel de l’Action démocratique du Québec, c’est tout le service de la dette qui exploserait si la cote de crédit était diminuée. « Ce fardeau entraîne des intérêts annuels de près de sept milliards de dollars qui nous placent en position très vulnérable face à une hausse des taux d’intérêt ou une réduction de notre cote de crédit », a expliqué M. Bonnardel.
En vertu des normes de l’OCDE, le Québec est la cinquième nation la plus endettée au monde avec une dette brute de 285 G$.