L’industrie canadienne de la fabrication de produits métalliques dessert l’industrie des nouvelles constructions et l’industrie des rénovations importantes. Quarante-cinq pourcent de tous les matériaux de construction fabriqués au Canada sont en métal.
Cette industrie comprend les secteurs de la fabrication de produits métalliques (forgeage et poinçonnage, fabrication de ferrures, de ressorts, de câbles, de vis, d’écrous et de boulons) et de la fabrication de métaux structurels et architecturaux (tôlerie épaisse, produits de structure usinés, composantes préfabriquées, barres d’armature, produits d’ornementation en métal, portes et fenêtres en métal).
Selon le plus récent portrait synthèse du Comité sectoriel de la main-d’œuvre dans la fabrication métallique industrielle, la région de Chaudière-Appalaches détient 6,6% des établissements de cette industrie et emploie 6,7% de tous les travailleurs du secteur au Québec. Quant au Centre-du-Québec, il compte 5,7% des industries et 3,3% des emplois de la fabrication de produits métalliques du Québec.
Pour la région de Chaudière-Appalaches, ces emplois représentent 7,8% de l’emploi total régional avec 3 033 emplois.
La production totalise 537,2M$, ce qui équivaut à 7,0% de la production manufacturière régionale. Quant aux exportations, elles se chiffrent à 167,4M$, c’est-à-dire 5,2% des exportations de la région.
Comme près de 90% de ce qui est produit dans ce sous-secteur est exporté et dans un contexte où près de 90% de ces exportations sont destinées aux États-Unis, il y a lieu de rappeler que la montée du dollar canadien par rapport au dollar américain a réduit de façon importante les marges bénéficiaires des entreprises exportatrices.
Pour la plupart des entreprises du sous-secteur de la fabrication de matériel de transport, le recrutement de la main-d’oeuvre spécialisée, idéalement avec de l’expérience, s’est avéré assez difficile au cours des cinq dernières années. Pour certains, ce fut de trouver des soudeurs-assembleurs expérimentés capables de faire des sous-assemblages, qui s’est avérée une tâche ardue. Pour d’autres, ce fut d’avoir à recruter de bons opérateurs de presses plieuses ou de presses poinçonneuses, des peintres.
Les difficultés de recrutement ont eu pour effet, dans certains cas, de freiner l’expansion de quelques entreprises, ne pouvant accroître leur capacité de production, faute de main-d’œuvre disponible pour ajouter un autre quart de travail. Les données relatives à l’adéquation formation-emploi pour la RMR de Montréal tendent d’ailleurs à démontrer le nombre insuffisant de personnes inscrites dans deux des sept programmes de formation, susceptibles de fournir de la main-d’oeuvre aux fabricants de matériel de transport, entre autres.
Comme l’industrie de première transformation des métaux, les employeurs et employés du secteur de la fabrication de produits métalliques devront miser sur la formation de leurs futurs travailleurs et futures travailleuses. Ils devront également mettre du leur s’ils veulent transmettre leurs connaissances et leur passion pour cette industrie aux prochaines générations qui auront éventuellement un choix de carrière à effectuer.
La formation des futurs travailleurs est aussi très importante. L’industrie se verra forcée de soutenir la formation par du compagnonnage dans les entreprises, par exemple, et de motiver les employeurs actuels qui voudront poursuivre sur leur lancée pour les années à venir.
La fabrication de produits métalliques fait preuve d’une vigueur remarquable par rapport à l’ensemble du secteur manufacturier pour la région de Chaudière-Appalaches. De 1993 à 1998, le produit intérieur brut réel de cette industrie a augmenté de 31%, alors que la croissance enregistrée dans l’ensemble des industries manufacturières ne fut que de 19%.
Les exportations ont progressé de 110%, comparativement à 73% pour l’ensemble du secteur manufacturier. Le nombre d’emplois a augmenté de 28%. Dans l’ensemble des industries manufacturières, les effectifs n’ont augmenté, quant à eux, que de 11%. L’industrie produit sur commande et sur mesure et elle excelle dans des projets uniques et complexes en raison de son petit marché.
Selon le modèle de prévisions sectorielles, élaboré par la direction de la planification et de l’information sur le marché du travail d’Emploi-Québec, l’industrie de la fabrication de matériel de transport devrait connaître un taux de croissance annuel moyen de l’emploi de 2,1% entre 2006 et 2010. Avec ce taux de croissance, l’industrie devrait se classer au quatrième rang de toutes les industries manufacturières pour la variation de l’emploi.