«En 2006, ce secteur représente des investissements de 65,5 M $, avec un total de plus de 400 M $ en cinq ans», établit d’emblée Christine Michaud, commissaire à l’industrie pour le Centre local de développement (CLD) Haute-Yamaska.
Bien que le secteur de l’électrique et de l’électronique ait cédé sa première place, en 2003, aux industries de machineries et de matériel de transport quant au nombre d’emplois dans la Haute-Yamaska, son apport à l’économie est loin d’être négligeable. Ce domaine regroupait en 2006 environ 24 % de la main-d’oeuvre manufacturière de Haute-Yamaska, soit 3633 personnes.
L’avènement d’industries telles Circuit Foil America et Transformateur Delta du Canada, à Granby, ainsi que Dalsa Semiconducteur, à Bromont, témoigne de l’ampleur de cette industrie de pointe.
«Nous comptons sur un grand nombre d’ingénieurs et de techniciens spécialisés, avec six universités ainsi que plusieurs écoles spécialisées et collèges tout près. De plus, la qualité de de l’air et des ondes électriques sont un atout pour les entreprises qui désirent s’installer chez nous», établit Mme Michaud.
La progression d’IBM à Bromont a été fulgurante, De 200 employés à ses débuts, l’entreprise compte maintenant plus de 2800 employés. Spécialisée dans la mise sous boîtier et la vérification de composants électroniques sur lesquels on monte des puces, IBM – qui a investi 1,3 milliard $ dans cette usine depuis 1972 – a su se renouveler et s’imposer par sa grande expertise dans ce domaine de pointe.
En plus de sa clientèle à l’interne, IBM procède à du conditionnement personnalisé pour des clients tels Cisco, Sony, Nintendo et Microsoft. Pour consolider ses activités, un investissement majeur de 85 M $ a d’ailleurs été concrétisé l’an dernier.
«L’établissement de Bromont est un des plus importants technopôles au Canada. Et nous faisons partie des principaux ex«portateurs de haute technologie au pays», souligne M. Jean-Guy Fournier, directeur des communications pour IBM à Bromont.
Ce dernier ajoute avec fierté qu’IBM est un leader en innovation, en service à la clientèle et en recyclage. L’usine assemble actuellement 185 types de produits de tous genres, nécessitant 800 procédés de fabrication. Un nouveau lot de production entre en chaîne de montage à chaque trois minutes!
«Si on en arrive à de tels résultats, c’est en grande partie grâce à la qualité de notre personnel. Cela nous permet à la fois de diversifier notre production et assurer une grande stabilité au sein de l’entreprise. Et l’amélioration continue a fait ses preuves depuis plusieurs années, avec un excellent programme de formation à l’interne. Nous avons de plus la chance d’oeuvrer dans une région très dynamique, où on peut continuer à se faire reconnaître par notre créativité», indique M. Fournier.
Parmi les entreprises de haute technologie qui nichent dans la Haute-Yamaska, il faut maintenant compter sur Cogiscan, qui existe depuis 1999.
Cette petite entreprise de Bromont, qui a décroché un prix Distinction – remis par la Chambre de commerce de la Haute-Yamaska – en novembre dernier, poursuit une belle expansion. Elle se dédie à la création d’applications pour l’assemblage électronique, le tout en mettant en avant-plan le développement durable.
«C’est un marché en pleine ébullition depuis quelques années. Notre technologie d’identification par radio-fréquence contribue à nous démarquer au plan mondial», mentionne M. François Monette, associé chez Cogiscan.
Prochaine étape: la conquête de l’Asie. Le Japon, la Chine et la Malaisie sont dans la ligne de mire de Cogiscan, atteste M. Monette.
«Nous avons déjà une présence là-bas, car on fournit notre technologie à Panasonic, Fuji et Juki. On a aussi des visées en Europe. Actuellement, on a 24 employés mais ce nombre devrait être en hausse prochainement», confie-t-il.
François Monette, qui a fondé l’entreprise en compagnie de Vincent Dubois et d’André Corriveau, se dit ravi d’oeuvrer à Bromont.
«C’est chez IBM que nous nous sommes connus. L’entreprise a été lancée lors de l’implantation des Carrefours de la nouvelle économie. On est très heureux ici, car il y a une belle ouverture d’esprit», mentionne-t-il.