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Jul

Un potentiel d’utilisation de la voie ferrée qui dépasse les hypothèses de départ

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Développement PME (DPME) a été mandaté conjointement par Chemin de fer Sartigan, Logi-Bel Inc. et Industries Canatal pour réaliser une étude de marché visant la remise en service de la voie ferrée entre Vallée-Jonction et Thetford Mines, secteur Black Lake, et l’implantation d’une cour de transbordement ferroviaire. Cette étude est maintenant terminée et les résultats sont étonnants: plusieurs entreprises de la région voient un grand potentiel d’utilisation du transport ferroviaire.

Une quarantaine d’entreprises ont été initialement ciblées et contactées par téléphone. De ce nombre, 34 ont été rencontrées en personne par un spécialiste en logistique de DPME. Une analyse des mouvements de transport longue distance entrants et sortants de charge complète a été effectuée avec chacune des entreprises participantes. L’objectif était de valider si certains de ces mouvements actuellement faits en camion étaient convertissables en transport ferroviaire conventionnel ou intermodal (conteneur) si la voie ferrée était remise en service.

« Sur les 34 entreprises rencontrées, près de 70 % utiliseraient le train si la voie ferrée était de nouveau fonctionnelle. Selon les chiffres que présente l’étude, 10 158 wagons par an pourraient transiter sur le tronçon, soit 7 283 wagons entrants et 2 875 sortants. Ces chiffres dépassent largement ce qui avait été estimé par les promoteurs de l’étude » a mentionné M. Christian Tremblay, expert en logistique chez DPME et responsable de l’étude.

Ces 23 entreprises pourraient ainsi réaliser des millions de dollars d’économies de transport sur une base annuelle, considérant que le train peut être jusqu’à 40 % moins cher que le camion. « Ces entreprises auraient indéniablement un gain important en termes de compétitivité, ce qui aurait un effet des plus positifs sur leur développement et leur croissance. Plusieurs entreprises ont d’ailleurs mentionné que certains marchés pourraient même s’ouvrir à elles si le coût de transport était réduit » a indiqué M. Daniel Voyer, directeur général de DPME.

Six entreprises ont d’ailleurs affirmé qu’elles avaient absolument besoin du transport ferroviaire pour diverses raisons. Premièrement, pour l’obtention de certaines certifications environnementales comme le «LEED» qui avantage les fournisseurs qui émettent moins de gaz à effet de serre (GES) en matière de transport de marchandises. Notons que le train émet sept fois moins de GES que le camion pour une unité transportée sur une distance donnée. Deuxièmement, certaines entreprises ont mentionné que des projets en lien avec la revalorisation des résidus miniers de la région ne se font pas actuellement, car il est impensable d’utiliser le camion de façon économique, rendant le transport ferroviaire d’une grande nécessité. Deux d’entre elles ont même mentionné qu’elles devraient déménager ou cesser leurs activités dans la région à moyen terme si le transport ferroviaire n’était pas remis en fonction dans les années à venir.

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