Alors que le Plan pour une économie verte 2030 est officiellement entré en vigueur le 1er avril et que 1,131 milliard de dollars sont prévus pour la première année de sa mise en œuvre, le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. Benoit Charette, dévoile la composition du nouveau Comité consultatif.
Sous la présidence de M. Alain Webster, ce comité de 12 membres, institué par la Loi visant la gouvernance efficace de la lutte contre les changements climatiques en favorisant l’électrification, a pour mandat de conseiller le ministre sur les orientations, les programmes, les politiques et les stratégies en matière de lutte contre les changements climatiques, en tenant compte de l’évolution des connaissances scientifiques et technologiques ainsi que des consensus scientifiques en cette matière.
Nommés sur la recommandation du président du comité, le professeur titulaire au Département d’économique de l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke, M. Alain Webster, et du scientifique en chef, M. Rémi Quirion, les membres sont majoritairement issus du milieu scientifique et possèdent des compétences et des expériences significatives et pluridisciplinaires en matière de lutte contre les changements climatiques, ainsi qu’en administration gouvernementale, en finance responsable et en gestion des entreprises.
Le comité est déjà à pied d’œuvre, le ministre ayant déjà sollicité son avis sur quelques sujets, dont :
- Les moyens à mettre de l’avant pour réduire de façon substantielle les émissions de gaz à effet de serre (GES) du transport lourd, en particulier dans le secteur du camionnage;
- Les modes de financement mixtes et innovants qui pourraient être mis à contribution d’ici deux à cinq ans pour appuyer la transition climatique;
- Les technologies de l’avenir et de rupture représentant des potentiels de réduction d’émissions les plus importants, en tenant compte de la composition industrielle du Québec et du maintien de sa compétitivité;
- L’identification des potentiels pour atteindre la carboneutralité à l’horizon 2050.
1,13 milliard de dollars en 2021-2022
Rendu public en novembre dernier, le plan de mise en œuvre du Plan pour une économie verte 2030 bénéficie d’un cadre financier de 6,7 milliards de dollars sur cinq ans. Depuis le 1er avril, le plan de mise en œuvre jouit d’une somme record de 1,13 milliard de dollars pour favoriser la mise en place des mesures prévues. Celles-ci contribueront à assurer notre transition climatique et à atteindre nos cibles ambitieuses de réduction des GES.
Notamment, 393,2 millions de dollars sont prévus pour l’électrification des transports, 149,8 millions de dollars pour aider la décarbonisation du secteur industriel et 47,7 millions de dollars pour des mesures d’adaptation. À ceci viennent s’ajouter 1,492 milliard de dollars d’investissements supplémentaires dans le Plan québécois des infrastructures pour le développement des réseaux de transport collectif.
« Avec une somme inégalée de 1,131 milliard de dollars cette année, je suis convaincu que la mise en œuvre du Plan pour une économie verte 2030 qui s’amorce donnera un sérieux coup de barre dans notre lutte collective contre les changements climatiques. En appui, le comité consultatif d’experts jouera un rôle essentiel en portant à notre attention des orientations et des mesures qui bonifieront son action. »
Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval
Les membres du Comité consultatif sur les changements climatiques sont :
- Mme Suzy Basile, professeure à l’École d’études autochtones de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones et membre du comité directeur du Réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones;
- M. Alain Bourque, directeur général d’Ouranos, le consortium québécois sur la climatologie régionale et l’adaptation aux changements climatiques. Il a été impliqué dans la réalisation de nombreuses synthèses scientifiques dans le domaine des changements climatiques et de l’adaptation tant aux échelles régionale, nationale qu’internationale;
- M. Jérôme Dupras, professeur au Département des sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), chercheur à l’Institut des sciences de la forêt tempérée et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique. M. Dupras est un expert reconnu de l’évaluation des écosystèmes dans une perspective d’adaptation aux changements climatiques;
- M. Charles Larochelle, retraité de la fonction publique québécoise. Il a notamment assumé la fonction de directeur de cabinet dans plusieurs ministères pour ensuite être secrétaire adjoint au Conseil exécutif puis sous-ministre adjoint aux changements climatiques. Il est actuellement membre du conseil d’administration d’Équiterre;
- M. Alain Lemaire, président exécutif du conseil d’administration de Cascades. Ce dernier a été président et chef de la direction de Cascades de 2003 à 2013. Il est récipiendaire de plusieurs doctorats honoris causa décernés par l’Université de Sherbrooke, l’Université Bishop’s, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et l’Université Laval;
- Mme Annie Levasseur, professeure au Département de génie de la construction de l’École de technologie supérieure (ETS), titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la mesure de l’impact des activités humaines sur les changements climatiques et directrice scientifique du Centre d’études et de recherches intersectorielles en économie circulaire (CERIEC);
- Mme Catherine Morency, professeure au Département des génies civil, géologique et des mines de Polytechnique Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la mobilité des personnes et de la Chaire Mobilité. Elle est récipiendaire du prix Antoine-Grégoire 2019 de l’Association du transport urbain du Québec (ATUQ);
- M. Pierre-Olivier Pineau, professeur au Département des sciences de la décision à HEC Montréal, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie et chercheur fellow au Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO);
- Mme Catherine Potvin, professeure au Département de biologie de l’Université McGill, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’atténuation des changements climatiques et la forêt tropicale et la première femme à avoir reçu la médaille Miroslaw-Romanowski de la Société royale du Canada;
- M. Hugo Séguin, fellow du Centre d’études et de recherches internationales (CERIUM) et professeur à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke. Spécialiste des négociations climatiques internationales, il se consacre principalement à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques publiques en matière de transports, d’énergie et de réduction des émissions de GES;
- M. Lota Dabio Tamini, professeur titulaire au Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, directeur du Centre de recherche en économie de l’environnement, de l’agroalimentaire, des transports et de l’énergie (CREATE), du Centre d’études pluridisciplinaires en commerce et investissement internationaux (CEPCI) et de la Chaire de recherche économique sur l’industrie des œufs de l’Université Laval.
- Mme Kim Thomassin, première vice-présidente et cheffe des placements au Québec et de l’investissement durable à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) depuis avril 2020. Elle a été l’un des quatre membres du groupe d’experts sur la finance durable mis sur pied par le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique et le ministre fédéral des Finances;
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