Les commandes de mouvement ne datent pas d’hier. On peut remonter aussi loin qu’au début du 19e siècle pour en retracer les premières applications.
En effet, poulies, engrenages et systèmes mécaniques rudimentaires contrôlaient le mouvement et la vitesse de production. Les commandes de mouvement peuvent être définies simplement comme des systèmes utilisés pour contrôler le déplacement d’un équipement, d’un produit ou d’une matière première d’un point A à un point B.
Deux siècles plus tard, les commandes de mouvement ont grandement évolué et trouvent des applications dans la plupart des secteurs d’activité. Selon Luc Richard, directeur de marché MEO ( manufacturier d’équipement d’origine ) Canada chez Schneider Electric, c’est toutefois le secteur agroalimentaire qui représente le marché le plus important.
« L’alimentation représente une part importante du marché ici, au Québec, mais également à l’échelle mondiale. Les marchés québécois et canadien de commandes de mouvement atteignent respectivement de 25 à 30 M $ et 100 M $. Si on extrapole au marché nord-américain, on peut facilement parler de livraisons dépassant les 1,2 G $. »
On dénombre environ une quarantaine de manufacturiers au Québec qui, pour la plupart, offrent des technologies similaires. « C’est au niveau du support technique qu’un manufacturier pourra se démarquer de la meute », soutient Luc Richard.
En moyenne, l’utilisation de commandes de mouvement, comparativement à une solution mécanique plus conventionnelle, permet à une entreprise de réaliser des économies en coûts de production de près de 30 %.
« Les commandes de mouvement peuvent remplacer bon nombre d’éléments mécaniques. Par contre, pour que ces solutions soient optimales, les ingénieurs doivent considérer la machinerie comme un tout, dans sa globalité. Le développement en coingénierie est donc essentiel », ajoute Luc Richard.
Pour Claude Pépin, directeur de comptes et du développement des affaires chez Siemens Canada, la technologie de mouvement se concentre principalement sur la productivité, l’efficacité énergétique et la fiabilité de la chaîne complète des entraînements ( Drive Train ).
« La demande croissante de la productivité exige une cadence de production accrue, des temps d’arrêt réduits et une plus grande flexibilité. Avec les commandes de mouvement, l’industrie peut accroître sa productivité tout en simplifiant l’utilisation des machines automatisées. La maintenance peut également être simplifiée, ce qui réduit considérablement les temps d’arrêt. »
Lorsque la précision entre en jeu, les commandes de mouvement trouvent tout leur sens. Des industries comme celles du moulage thermoplastique, de l’automobile et de l’aérospatiale ont recours aux commandes de mouvement pour opérer leurs machines-outils.
« L’industrie de l’emballage est aussi un grand utilisateur de cette technologie. Les emballages deviennent de plus en plus complexes, et la même machine doit souvent fabriquer différents conditionnements. La flexibilité devient donc un critère incontournable. Il en va de même pour l’industrie de l’impression, et ce, pour les mêmes raisons », poursuit Claude Pépin.
Même si le marché québécois est principalement un marché d’utilisateurs, bon nombre de manufacturiers d’équipement d’origine songent à intégrer les commandes de mouvement aux machines-outils qu’ils fabriquent.
Les applications sont multiples et le potentiel est immense, compte tenu des exigences croissantes en productivité et en efficacité énergétique. Le but ultime : augmenter la performance en automatisation au Québec !
Depuis 2000, on dénote une plus grande accessibilité à la technologie des commandes de mouvement. Plus abordable, elle devient une solution à ne pas négliger pour toute entreprise qui cherche à optimiser ses activités.
Liens Youtube: