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Le cas de Royal Nickel Corporation est probant. La société torontoise envisage de développer à Launay, en Abitibi, un projet de nickel d’une ampleur deux fois plus grande que le projet aurifère d’Osisko à Malartic. Près de 100 000 tonnes de minerai y seraient extraites chaque jour, pour une production annuelle de plus de 142 millions de livres de nickel.

Selon les scénarios à l’étude, les dépenses en immobilisations initiales totaliseraient plus de 2 milliards de dollars. Les installations comprendraient une fosse à ciel ouvert et une exploitation de broyage de minerai qui livrerait deux produits: du concentré de sulfure de nickel qui serait ensuite traité par des fonderies et des affineries et un produit de ferronickel qui serait expédié directement aux producteurs d’acier inoxydable.

Le lithium a la cote

Le lithium est un autre minerai dont la cote ne cesse de croître, notamment en raison de son potentiel dans la fabrication de piles pour voitures électriques.

À cet égard, un projet d’envergure piloté par la compagnie torontoise Canada Lithium verra le jour à la fin de 2012 à La Corne, une autre communauté d’Abitibi.

La firme Génivar s’est vue confier le mandat d’y planifier et d’en installer les infrastructures. Le contrat prévoit notamment une usine capable de produire annuellement quelque 20 000 tonnes de carbonate de lithium pendant au moins 15 ans. L’usine pourrait aussi produire une quantité appréciable de spodumène, un minerai dont on se sert notamment en joaillerie et dans l’industrie de la céramique.

Toujours dans le lithium, tout semble indiquer que Exploration Nemaska, une société basée à Québec, devrait aller de l’avant avec son projet Whabouchi, localisé à 280 km au nord de Chibougamau. Si l’étude de faisabilité est concluante, la mine démarrerait ses opérations en 2013. Elle produirait chaque année 202 000 tonnes de concentré de spodumène pendant 15 ans.

« Nous étudions également la possibilité de construire notre propre usine de transformation en divers produits de lithium, incluant le carbonate, a précisé le président de la société, Guy Bourassa. Nous n’avons pas encore arrêté notre choix sur un site en particulier, mais la région de Rouyn-Noranda représente une candidate de choix. Notre procédé de transformation requiert en effet une quantité considérable d’acide sulfurique, une substance produite en grande quantité par la fonderie Horne de Xstrata Cuivre. »

La renaissance de Lebel-sur-Quévillon

La petite ville de Lebel-sur-Quévillon, dans le Nord-du-Québec, pourrait quant à elle connaître une véritable renaissance grâce aux terres rares. Ressources GéoMégA, une société d’exploration basée à Saint-Lambert, sur la Rive-Sud de Montréal, a en effet découvert dans le secteur des teneurs en terres rares jamais vues au Québec, notamment en néodyme, un minerai qui entre dans la fabrication des moteurs électriques et hybrides.

« Si jamais on devait passer à l’étape de la mine, Lebel-sur-Quévillon serait le choix logique pour implanter notre usine de traitement. La ville est située à proximité et la main-d’œuvre est disponible. Dans un contexte où tout le monde s’arrache les travailleurs, ce n’est pas à négliger », a fait valoir le PDG de la société, Simon Britt.

Saviez-vous que :

  • Le lithium est en forte hausse en raison de la fabrication de piles pour voitures électriques;
  • Lebel-sur-Quévillon possède du néodyme, un minerai utilisé dans les moteurs électriques et hybrides!
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