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Sep

Un financement de 30 M$ US pour la Série B de GHGSat

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GHGSat, chef de file mondial en matière de télédétection à haute résolution des émissions de gaz à effet de serre, annonce la conclusion de la première tranche du financement de sa Série B.

GHGSat a en effet obtenu 30 millions de dollars américains et ainsi plus que doublé le montant total accumulé depuis sa fondation, le portant à plus de 55 millions de dollars américains. Cette nouvelle tranche vient consolider la courbe de croissance de l’entreprise et lui permet d’accélérer la construction de sa flotte de satellites de détection d’émissions ainsi que le déploiement des services analytiques vers des marchés clés.

L’apport de nouveaux capitaux permettra à GHGSat de construire et lancer trois satellites à haute résolution ainsi qu’un capteur issu de la technologie spatiale de l’entreprise mais adapté à une utilisation à bord d’aéronefs. Les fonds permettront en outre à GHGSat d’étendre ses capacités d’analyse sur le territoire canadien. Enfin, GHGSat sera en mesure d’ouvrir au Royaume-Uni un nouveau centre analytique de surveillance mondiale qui se consacrera à l’étude des émissions de GES dues à l’activité humaine à différents endroits dans le monde, à l’exclusion de l’Amérique du Nord.

«Le développement durable, dans ses dimensions environnementale, sociale et économique, est maintenant à l’ordre du jour des décideurs à l’échelle internationale. Le Québec s’inscrit résolument dans ce mouvement mondial de développer une économie verte. C’est par l’innovation que nous pourrons relever les grands défis que sont les changements climatiques et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le gouvernement soutient sans conteste un projet d’avenir comme celui de GHGSat parce qu’il est à la fois porteur pour l’économie et pour l’environnement.»

Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation

Une autonomie qui fait la différence

GHGSat est la seule entreprise de détection des émissions à posséder ses propres satellites. Grâce à une technologie brevetée, ses satellites peuvent détecter les émissions de méthane provenant de sources 100 fois plus faibles que les sources détectées par tout autre système et ce, avec une résolution 100 fois plus grande. Autrement dit, GHGSat peut repérer et représenter visuellement des émissions de méthane provenant de sources aussi ponctuelles que des puits de pétrole ou de gaz. Aucun autre opérateur commercial et aucune autre agence spatiale d’État ne peut en faire autant.

La demande pour une détection précise et efficiente croît parallèlement à la sensibilisation aux impacts du méthane. Ce gaz présente en effet un potentiel de réchauffement planétaire d’environ 84 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone sur une période de 20 ans. De plus, le méthane est à l’origine d’environ 25 % du réchauffement climatique dû à l’activité humaine.

Il s’agit néanmoins d’une ressource potentiellement valable qu’il est possible d’exploiter à des fins de production d’énergie. Les données satellitaires et les services analytiques de GHGSat permettent aux organismes de réglementation ainsi qu’à des secteurs tels que l’industrie pétrolière et gazière, la gestion des déchets, l’exploitation minière, l’énergie et l’agriculture d’évaluer et de surveiller adéquatement les émissions et de mettre promptement en œuvre les solutions qui s’imposent.

«L’industrie aérospatiale québécoise regorge d’expertises et de talents uniques au monde. Afin de maintenir notre position de leader à l’international, Investissement Québec soutient la réalisation de nouveaux projets prometteurs comme celui de GHGSat. Cette intervention incarne parfaitement la mission d’Investissement Québec : contribuer à maintenir une filière aérospatiale forte, faire du Québec un terreau fertile à l’investissement, et favoriser le développement d’une économie sobre en carbone»

Guy LeBlanc, président-directeur général, Investissement Québec

L’investissement annoncé succède le lancement d’Iris, le deuxième satellite de la société, qui est en orbite depuis le 2 septembre 2020. Les fonds permettront à GHGSat d’accélérer le déploiement du reste de sa constellation. Un troisième satellite, Hugo, est actuellement en phase d’essais finaux. Son lancement est prévu à la fin de l’année et sera lui-même suivi d’autres lancements au cours des deux prochaines années.

«Le succès de la présente ronde repose sur des partenariats durables. Nous remercions nos investisseurs pour leur enthousiasme et leur confiance. En dépit de la pandémie actuelle et des difficultés économiques qu’elle a engendrées, nous continuons à observer une croissance de la demande dans nos marchés cibles. Notre équipe est à pied d’œuvre dans le monde entier et met toute son énergie à procurer à nos clients des solutions globales en matière de détection des émissions.»

-Stéphane Germain, président de GHGSat

Ce nouvel investissement est chapeauté par le gouvernement du Québec, à travers Investissement Québec, l’investissement réunit en outre OGCI Climate Investments, la Banque de développement du Canada, le Fonds de solidarité FTQ, la firme Space Angels et la société Schlumberger.

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