Il s’agit du Tadger, un dispositif qui permet à l’essence, sur n’importe quel moteur à essence ou moteur diesel, de brûler plus efficacement.
C’est une entreprise ontarienne, située près de l’Outaouais, qui a mis au point ce dispositif et c’est la firme EnviroTek de Gatineau qui possède les droits de distribution sur tout le territoire canadien et dans quelques pays au monde.
Le dispositif en question est attaché à la tuyauterie à carburant pour faire tourbillonner le carburant. En faisant tourbillonner le carburant, cela lui permet de brûler plus efficacement, de façon efficiente, afin de produire moins d’émissions et d’utiliser moins de carburant.
« Les bénéfices sont une émission réduite, une prolongation de la durée de vie de l’huile, une augmentation des chevaux-vapeur, une augmentation du kilométrage, une réduction de la suie, un faible taux d’émission de gaz d’échappement, une formation réduite de calamine et la prolongation de la durée de vie de votre moteur », de dire Jean-Marc Plouffe, représentant d’EnviroTek . Il est question d’une réduction de la consommation d’essence de 3 à 7 %.
Le Tadger consiste en un indestructible alliage de laiton et d’aluminium. La technologie de TGI permet à n’importe quel moteur à combustible (essence ordinaire ou écolo, éthanol, diesel) de brûler plus efficacement.
Déjà, 25 nations ont décidé de se procurer ou d’essayer le Tadger. Elles ont été choisies initialement par la compagnie à cause de leur piètre qualité d’air. On parle d’un déboursé de 250 $ pour un véhicule, 300 $ pour un petit camion diesel et 750 $ pour un gros camion.
Le Tadger, pense M. Plouffe, apparaît d’ailleurs comme l’une des solutions pour l’atteinte de l’objectif du protocole de Kyoto qui est la réduction de la production des gaz à effet de serre de 20 % d’ici 2012. Les États-Unis embarquent dans ce projet malgré la réticence de leur président à ratifier Kyoto.
La Chine, qui est tristement reconnue pour sa pollution à outrance, a installé le Tadger sur des milliers d’autobus, principalement à Shanghai. Quatre municipalités de l’Ontario, de concert avec le gouvernement de l’Ontario, testent présentement le produit sur les véhicules des municipalités. La prochaine cible de TGI est le Québec, l’une des dernières provinces canadiennes à être courtisée.
Le Tadger vient aussi d’être installé sur 4 900 autobus du Mexique. À Cuba, le Tadger a été installé sur les autos taxi et sur les camions d’une entreprise de canne à sucre.
Des entreprises de camionnage en Afrique du Sud et une flotte complète de camions en Allemagne ont adopté le produit. «Les ventes ont augmenté beaucoup en 2005 et nous prévoyons qu’elles augmenteront encore plus cette année lorsque le consommateur réalisera qu’il peut économiser environ 0.06 ¢ sur le litre d’essence », de rajouter M. Plouffe.
À Gatineau, la Société de transport de l’Outaouais songe à installer le Tadger sur ses 100 autobus. « Il faut prendre en considération que chaque véhicule serait équipé d’un Tadger valant 750 $ (pour un total de 75 000 $ pour les 100). Dès que le dispositif est payé, les dividendes commencent à pleuvoir. Juste pour le premier mois, le profit de la STO se chiffrerait à 112 300 $ », explique M. Plouffe.
Le Tadger a été breveté au Canada, aux États-Unis et à l’échelle mondiale. Le mécanisme est déjà disponible au Québec, via le site http://www.envirotek.home stead.com. M. Plouffe avertit qu’il faut compter sur un délai de trois à quatre jours pour la livraison. Plusieurs garages effectuent la pose du Tadger pour une somme modique.
Notons que l’outil peut être installé sur les voitures, les fardiers, les motoneiges, les camionnettes, les motos, les bateaux, bref, tout ce qui étouffe l’atmosphère ! La prolifération des dispositifs au Québec découlera essentiellement de la demande. Pour le moment, TGI regarde aussi du côté de la France, de l’Inde et de l’Australie, des marchés où les nuages gris et noirs ne s’évaporent pas aisément.
Prês de 25 % des clients de la compagnie sont des opérateurs de camions lourds mais le dispositif est aussi utilisé sur les voitures, les petits camions, les bateaux et les autobus, par l’industrie de la construction et l’industrie minière et autres. Certaines flottes municipales de villes au Canada sensibles à l’environnement se sont empressées de s’accaparer de cette technologie tandis que d’autres l’ont fait pour des raisons d’économie d’essence.
« En somme, le Tadger est un produit visant d’abord à réduire l’émission des polluants. Il a été inventé pour réduire les émissions de polluants et il est commercialisé à cette fin. Il présente un avantage supplémentaire; celui de vous faire économiser des sous à la pompe », termine Jean-Marc Plouffe.