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May

Un comité pour la gestion des résidus de la construction

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Le gouvernement du Québec annonce la création d’un comité d’experts qui se penchera sur la gestion des résidus générés par le secteur de la construction, de la rénovation et de la démolition (CRD). Ces matières représentaient près de 28 % des matières envoyées à l’enfouissement en 2019.

Le lancement des travaux du comité a été fait ce matin par le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval, M. Benoit Charette, durant le 25e Congrès Construction ReCycle organisé par le Regroupement des récupérateurs et des recycleurs de matériaux de construction et de démolition du Québec (3R MCDQ).

« Nous sommes très conscients des limites auxquelles nous sommes confrontés en ce qui concerne l’enfouissement des matières résiduelles au Québec. Nos sites sont pleins. Le rapport du BAPE rappelle ce fait, tout comme l’importante quantité de résidus de CRD qui en prennent le chemin. Ces constats renforcent la nécessité de revoir les pratiques du secteur en amont et d’intensifier la recherche de débouchés. Je suis ravi de voir que le gouvernement et l’industrie vont travailler ensemble pour trouver des solutions qui aiguilleront les prochaines orientations du gouvernement dans ce domaine. », selon M. Charrette.

Constitué de représentants d’experts de l’industrie, d’associations sectorielles et de la société civile, ce comité ira à la rencontre des intervenants afin d’obtenir des propositions aussi concrètes qu’applicables afin de favoriser l’adoption de meilleures pratiques pour gérer les résidus de CRD. Les mesures pourraient concerner un meilleur tri à la source sur les chantiers, l’intégration de matières recyclées ou encore le développement de marchés potentiels de réemploi, de recyclage et de valorisation pour ces types de résidus.

Sous la coordination de RECYC-QUÉBEC, le comité pourra organiser des consultations ou des rencontres avec les différentes parties prenantes. Il devra faire ses recommandations au ministre dès l’hiver prochain.

« Les résidus de construction, de rénovation et de démolition ont un fort potentiel de réemploi, de recyclage et de valorisation, ce qui en fait un secteur clé pour accroître la circularité de l’économie québécoise. J’ai bon espoir que la collaboration entre tous les experts du secteur CRD permettra d’innover, de stimuler le changement de pratiques et qu’elle sera au cœur d’un Québec sans gaspillage. », mentionne Mme Sonia Gagné, présidente-directrice générale de RECYC-QUÉBEC.

Le comité sera composé des personnes suivantes :

  • David Dinelle, conseiller politique, affaires municipales de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ)
  • Sonia Gagné, présidente-directrice générale de RECYC-QUÉBEC
  • Catherine Guay, conseillère aux affaires corporatives et associée écologique LEED à l’Association de la construction du Québec (ACQ)
  • Charlotte Legault-Bélanger, conseillère aux politiques – Environnement et développement durable de l’Union des municipalités du Québec (UMQ)
  • Jean-Luc Mercure, administrateur de l’AOMGMR et conseiller stratégique au développement des affaires et des projets à la Régie régionale de gestion des matières résiduelles de Portneuf
  • Dany Michaud, président du conseil d’administration et directeur général par intérim du Regroupement des récupérateurs et des recycleurs de matériaux de construction et de démolition du Québec (3RMCDQ)
  • Richard Mimeau, directeur général du Conseil des entreprises en technologies environnementales du Québec (CETEQ)
  • Paul-Antoine Troxler, directeur, éducation et recherche et directeur général par intérim de Bâtiment durable Québec
  • Pierre Tremblay, directeur du secteur science, technologie et innovation, à l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ)
  • Représentant de la Fédération québécoise des municipalités (FQM)

Rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement

Avec la création de ce comité, le gouvernement donne notamment suite au rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) portant sur l’état des lieux et la gestion des résidus ultimes au Québec.

Le bilan de ce rapport sur la gestion des matières résiduelles au Québec mettait en évidence qu’une priorité doit être accordée à la réduction à la source, ensuite au réemploi, au recyclage, à la valorisation et ultimement à l’élimination des matières résiduelles.

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