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Un Centre de recherche vital pour doter les papetières des plus récentes technologies

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Il s’agit de FPInnovations qui regroupe plus de 650 chercheurs toujours à l’affût des dernières technologies permettant aux papetières d’ici, d’être plus concurrentielles sur les marchés nord-américain et étranger.

FPInnovations regroupe trois centres de recherche, dont Paprican qui poursuit ses activités depuis 1925. « Dans une stratégie qu’elle a établie en 2006, l’industrie a reconnu que l’innovation technologique allait être au cour de son renouvellement. Et nous en sommes le principal mandataire. Le succès du secteur des pâtes et papiers passe par FPInnovations du fait que la majorité des papetières ont fermé leur centre de recherche. Chez Paprican, nous jouons un rôle de plus en plus important pour combler cette lacune », explique Martin Champoux, directeur des communications et de la relation avec les membres.

Tourmente

Selon M. Champoux, l’industrie n’est pas au bout de ses peines et plusieurs facteurs lui rendent encore la vie pénible comme la montée du dollar canadien et la hausse des coûts énergétiques. « Il est difficile de voir la lumière au bout du tunnel. Le secteur est au beau milieu de la tourmente et on ne sent pas de reprise du marché. La concurrence des pays émergents ne fait que s’accroître. » De son côté, le directeur de programme, services analytiques et normes chez Paprican, Maurice Douek, estime que l’industrie a néanmoins fait un pas dans la bonne direction en procédant à la consolidation de plusieurs usines. « Ça va resserrer le marché. Le papier journal est un produit qui souffre beaucoup de la baisse de consommation chez nos voisins du Sud. C’est un facteur majeur. »

Recherche et développement

Chez FPInnovations Paprican, dont les activités se déroulent principalement à Montréal, les ingénieurs et techniciens s’appliquent rigoureusement à mettre sans cesse au point de nouvelles technologies pour venir en aide aux papetières. C’est le cas notamment pour le développement de technologies transformantes. « Il s’agit d’un groupe de technologies qui a été reconnu par l’industrie comme porteuses d’avenir, porteuses d’un changement majeur pour de nouveaux produits, de nouveaux marchés, de nouvelles profitabilités. Ce qui est le cas de la bioraffinerie : transformer du bois en produits chimiques, en produits pharmaceutiques et en carburant, trouver les procédés et réussir ensuite à les implanter dans les usines existantes », indique M. Champoux.

Depuis 1925, Paprican assure une continuité dans les recherches pour permettre aux papetières d’être à la fine pointe de la technologie. Et c’est encore plus vrai que jamais depuis ces dernières années, alors que l’industrie vit sa pire crise de l’histoire.

« Il y a un peu plus de deux ans, nous avons développé une technologie pour réduire considérablement les coûts énergétiques des papetières. Nous avons également mis au point un autre procédé pour accroître la quantité de charge dans les caractéristiques qui composent la fabrication du papier, tout en préservant sa qualité », poursuit M. Champoux. Plus récemment, FPInnovations Paprican a lancé un nouveau programme d’analyse comparative de la qualité des pâtes kraft commerciales blanchies.

« Un programme semblable a été réalisé en 2003, dont les participants ont été très satisfaits. Ce nouveau programme se veut encore plus étendu et comprendra des pâtes commerciales produites à l’échelle du globe », indique M. Douek. Les résultats seront disponibles dans un rapport en 2008.

« Nous travaillons dans tous les secteurs de la fabrication des pâtes et papiers, c’est-à-dire depuis la prise en charge du bois jusqu’à la mise en pâte, le blanchiment, la fabrication et la conversion finale du papier, sans oublier tous les aspects des problèmes environnementaux qui touchent le secteur. »

Aide gouvernementale

Selon M. Champoux, les gouvernements ont fait des efforts pour soutenir les papetières, malgré une crise qui n’en finit plus.

« Plusieurs mesures ont été appliquées en vue de réduire les frais de financement pour les projets en capitaux. De plus, il y a eu une aide majeure pour acquérir des équipements servant au développement de nouveaux papiers basés sur les avantages de notre fibre considérée comme la meilleure au monde. Et en ce sens, il faut savoir exploiter au maximum les caractéristiques que notre fibre recèle, ce qui n’est pas encore le cas présentement. »

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