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Un bilan positif pour le recyclage industriel

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Selon les données les plus récentes du bilan de Recyc-Québec (2008), le Québec produit environ 13 M de tonnes par an de déchets, tous secteurs confondus, dont de 3,1 M de tonnes (24 %) proviennent des citoyens.

Les secteurs industriel, commercial et institutionnel (ICI) en rejettent, quant à eux, 5,3 M de tonnes par an (41 %), alors que le domaine de la construction, de la rénovation et de la démolition (CRD) génère 4,5 tonnes de déchets annuellement (35 %).

Plus de la moitié des matières résiduelles, soit 7 M de tonnes par an, prennent le chemin de la récupération et de la mise en valeur. Le secteur CRD fait bonne figure avec plus de 3,2 M de tonnes récupérées annuellement (74 %), comparativement à 3,8 tonnes (53 %) pour le secteur ICI et à 1,1 M de tonne (36 %) pour les citoyens.

Selon Johnny Izzi, directeur général de Gaudreau Environnement, ces données tirées du dernier bilan de la Société Recyc-Québec indiquent que les entreprises récupèrent davantage dans les usines aujourd’hui.

Faire flèche de tout bois en 2014!

Au-delà des chiffres, les objectifs de la Société d’État sont clairs. Le papier et le carton ne pourront plus prendre le chemin du dépotoir à la fin 2013. Le bois aura, quant à lui, un sursis jusqu’en 2014. On devra attendre en 2020 pour que les matières organiques soient obligatoirement recyclées.

« Malgré les efforts des récupérateurs, estime M. Izzi, le bannissement du bois demeure un vœu pieux. Il faudra des efforts considérables pour le segmenter des autres ressources dans les différentes collectes, dont les matériaux de rénovation qui, souvent, arrivent aux installations pêle-mêle et dont le tri est problématique. »

Éclats de verre…

Par ailleurs, le verre en général fait figure de parent pauvre de la récupération. Avec une baisse de recyclage de l’ordre de 25 %, ce matériau recyclable presqu’à l’infini se voit contaminé lors du tri en raison d’un manque d’équipement adéquat.

Toutefois, Potters Canada est un important récupérateur de verre plat et rehausse, par conséquent, le blason de l’industrie. « Une fois conditionné, précise Erwanne Plisson, conseillère en communication à la Société d’État, ce verre est mélangé à la peinture pour le marquage de routes ou encore envoyé aux entreprises utilisant le sablage au jet. »

Les manufacturiers responsables

Si certaines matières ont connu des taux d’élimination élevés par le passé, la mise en place de programmes spécifiques de récupération favorisera l’augmentation des volumes. Le Règlement sur la récupération et la valorisation des produits par les entreprises responsabilise, en effet, l’industrie vis-à-vis de certains produits mis en marché jusqu’à leur disposition finale.

D’éboueurs à récupérateurs

Le Québec compte plusieurs entreprises de récupération industrielle. Avec les années, certaines d’entre elles sont passées d’éboueurs à récupérateurs. Après s’être intéressées à la collecte sélective municipale, la plupart de ces entreprises offrent aujourd’hui leurs services en milieu industriel.

C’est le cas d’EBI-Environnement qui dessert une clientèle industrielle et suggère des équipements à l’achat ou en location.

« Malgré les efforts des récupérateurs, le bannissement du bois demeure un vœu pieux. Il faudra des efforts considérables pour le segmenter d’autres ressources dans les différentes collectes, dont en particulier les matériaux de rénovation. » Johnny Izzi, directeur général de Gaudreau Environnement.

De son côté, Camille Fontaine & Fils offre des services de récupération industrielle et possède un site de ségrégation des matériaux secs. Pour sa part, Intersan Inc., propose des services de collecte des matières résiduelles industrielles ainsi que de valorisation des résidus.

Les achats devront suivre

L’intégration de produits à contenu recyclé dans la politique d’approvisionnement des grands donneurs d’ordres autant institutionnels que privés s’avère toutefois essentielle pour faire évoluer rapidement cette intention et réduire les volumes encore trop importants éliminés dans les lieux d’enfouissement.

Cette nouvelle industrie, déjà créatrice de quelque 10 000 emplois directs au cours des dernières années, poursuit sa lancée et devrait favoriser la création de nouvelles entreprises vouées à la préservation des ressources et à la prise de conscience du cycle de vie des produits.

SAVIEZ-VOUS QUE?

  • En 2014, le bois et ses sous-produits seront bannis des lieux d’enfouissement techniques ?
  • Le verre recyclé est utilisé dans les peintures, les isolants en fibre de verre, le sable de filtration et le sable de jet ?
  • Les bouteilles de vin contiennent de 50 à 80 % de verre recyclé; le verre peut se recycler presqu’indéfiniment ?
  • La bouteille brune de bière est remplie et lavée entre 10 et 12 fois pour réutilisation avant d’être recyclée ?

LIEN INTERNET:

  1. Recyc-Québec Québec

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