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Oct

Travailleurs étrangers : pas d’entente à l’horizon

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Un règlement pourrait poindre cet automne. Les pourparlers se déroulent principalement entre les ministères de l’Agriculture, de l’Immigration de la Diversité et de l’Inclusion et de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec.

Le premier litige repose sur les travailleurs des fruits et légumes. Le Conseil de la transformation agroalimentaire et des produits de consommation (CTAC) réclame que les travailleurs étrangers en usine au Québec soient reconnus comme travailleurs agricoles comme c’est le cas en Ontario.

« Cette situation est problématique pour les usines qui emploient des travailleurs saisonniers. En Ontario, ces travailleurs peu spécialisés sont considérés comme des travailleurs agricoles. Ainsi, une entreprise qui détient des usines de transformation de légumes au Québec et en Ontario a plus de contraintes pour l’embauche de travailleurs étrangers temporaires peu spécialisés au Québec.

Si rien n’est fait, et Ottawa le reconnaît, l’industrie avicole pourrait être en rupture d’approvisionnement de poulets et d’œufs au cours des prochains mois.

Outre les frais qui augmentent de 275 $ à 1 000 $ par travailleur, les entreprises de transformation des aliments seront sévèrement affectées par la limite de 10 % de travailleurs étrangers par entreprise si elle s’applique au Québec, ainsi que par la durée réduite à un an des contrats de travail », explique Dimitri Fraeys, vice-président Innovation et relations aux membres du CTAC, dans une lettre adressée au ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec, François Blais.

À son avis, les secteurs agricole et de la transformation sont des vases communicants et la réalité du Québec n’est pas celle de la Colombie-Britannique.

« Le fédéral a voulu faire une réforme au sens large du terme pour limiter certains abus et excès, particulièrement dans l’Ouest. Or au Québec, nous avons un besoin urgent de travailleurs étrangers pour opérer dans les usines et les champs. La situation n’est pas la même. »

Ramasseurs de volailles

Le deuxième litige est celui des ramasseurs de volailles dans les poulaillers. Peu de Québécois veulent faire ce travail. Les usines doivent donc se tourner vers la main-d’œuvre étrangère. Dimitri Fraeys précise que près de 70 % des équipes d’attrapeurs de poulets sont constituées de travailleurs étrangers temporaires.

« La mobilité des travailleurs étrangers est essentielle, en particulier pour la région de l’est de l’Ontario. Le volume de poulet de l’est de l’Ontario est acheté à 100 % par le Québec. Le volume présent ne justifie pas la création d’une équipe d’attrapeurs pour cette région. Historiquement, c’est une région qui s’est développée avec le Québec et qui est desservie à tous les égards par le Québec. »

Si rien n’est fait, et Ottawa le reconnaît, l’industrie avicole pourrait être en rupture d’approvisionnement de poulets et d’œufs au cours des prochains mois. Près de 70 % des équipes d’attrapeurs de poulets sont constitués de travailleurs étrangers temporaires et Services Canada ne les reconnaît pas comme des ouvriers agricoles.

À l’heure actuelle, des fermes d’élevage, trop petites pour détenir leurs propres équipes d’attrapeurs, font appel à des firmes externes pour embaucher la main-d’œuvre requise.

Tant à Québec qu’à Ottawa, on nous indique que les discussions vont bon train et qu’une réponse aux demandes du CTAC pourrait être annoncée cet automne. Toutefois, rien n’est sûr pour autant et les négociations pourraient se prolonger en 2015.

Saviez-vous que?

  • Près de 70 % des équipes d’attrapeurs de poulets sont constituées de travailleurs étrangers temporaires – Dimitri Fraeys, vice-président Innovation et relations aux membres du CTAC

Lien Internet:

  1. CTAC
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