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Plusieurs idéologies circulent et un questionnement sur les bénéfices réels de fournir ou non un siège au travailleur est inévitable. De plus, selon l’article 170 du Règlement de la santé sécurité au travail, « des chaises ou des bancs doivent être mis à la disposition des travailleurs lorsque la nature de leur travail le permet ». Du point de vue ergonomique, des nuances importantes sont à considérer pour chacune des positions adoptées.

Les effets travail en position debout

Cette position facilite l’amplitude des mouvements et favorise une meilleure utilisation de l’ensemble des muscles du corps. Bien que cette position soit naturelle chez l’homme et ne pose aucun problème de santé en particulier, sa mise en contexte dans l’environnement de travail peut provoquer des douleurs et de nombreux inconforts.

En position debout, au fil des heures, l’impression d’avoir les jambes plus lourdes peut se faire ressentir dû à une insuffisance circulatoire. Aussi, puisque certains muscles se fatiguent et se relâchent inconsciemment, notre corps réagira avec la compensation musculaire; processus durant lequel certains muscles non destinés à la tâche spécifique sont sollicités, augmentant ainsi les risques de blessures potentielles. Ce phénomène naturel est également valable pour une position assise.

Les effets du travail en position assise

La position assise permet une réduction de la fatigue physique et le coût énergétique relié aux tâches demandant de la précision et de la réflexion. Le principal facteur de risque est l’immobilité; position habituellement adoptée sur une chaise, qui entraîne un blocage temporaire des articulations de la colonne vertébrale, des hanches, des genoux et des pieds, ce qui peut donner lieu à des maladies articulaires attribuables à une dégénérescence des tendons et ligaments.

Selon une certaine étude menée sur 123 000 personnes de l’American Cancer Society et appuyée par une autre équipe de chercheurs ayant publié dans Journal of Epidemiology, le travail sédentaire double la possibilité de développer un cancer colorectal et augmente le taux de mortalité de 20 % comparativement à des salariés assis moins de trois heures par jours.

Les solutions possibles à adopter

Si ces deux positions de travail comportent des risques pour les troubles musculosquelettiques, quelle est alors celle à prioriser?

Voici donc quelques pistes de solutions préconisant le fait d’offrir la possibilité d’utiliser plusieurs positions de travail et de les alterner fréquemment. Les bienfaits sont multiples; plus il y a un plus grand nombre de muscles au travail, plus il est possible de répartir les charges sur différentes parties du corps. De plus, ce changement de position offre un meilleur apport sanguin aux muscles sollicités ce qui diminue la fatigue musculaire généralisée. Une multitude de produits industriels et de bureau sont bien conçus et adaptés afin de permettre cet équilibre d’alternance entre ces positions.

Le tabouret assis-debout présente une solution permettant une grande liberté de mouvements tout en offrant un appui qui réduit le stress musculaire d’une position debout. Adaptable selon l’activité et selon la taille des travailleurs, il est également disponible en plusieurs matériaux et couleurs dont le revêtement anti-brûlures.

Tapis anti-fatigue : Tout en offrant une surface antidérapante, ces tapis moins rigides réduiront grandement le stress causé par des planchers très durs comme le béton. On peut les utiliser par exemple près des tables de travail ou bien des convoyeurs.

En ergonomie, bien des facteurs doivent être pris en compte afin d’arriver à une solution optimale. Analyser le contexte de travail et voir les possibilités d’adaptation qui s’offrent à nous afin d’éliminer les positions statiques, qu’elles soient assises ou debout, sont les clés afin de prévenir les troubles musculosquelettiques et veiller à la santé de nos travailleurs.

Maggie Lambert, B.Sc. Kinésiologue, consultante Synetik mlambert@synetik-di.com

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