13
Dec

Transfert d’entreprises – Le Québec accuse un retard de dix ans

Partager :
Auteur:  

En fait, les études réalisées par les experts du domaine font état d’un maigre 9 % des entrepreneurs qui ont préparé leur succession adéquatement. La situation est à ce point critique que les analystes parlent de plus de 35 000 entreprises, générant au-delà de 100 000 emplois, dont les fondateurs n’ont pas planifié adéquatement le transfert aux membres de leur famille ou autre relève et qui pourraient tout simplement fermer leurs portes.

« C’est la première fois au Québec que nous avons à affronter un transfert aussi massif. Notre constat : nous sommes environ 10 ans en retard. Un processus de relève est différent d’une vente d’entreprise. On doit s’y préparer de trois à huit ans d’avance. Quand on regarde l’âge moyen des entrepreneurs et que l’on sait que 91 % d’entre eux n’ont rien planifié, c’est préoccupant», affirme d’entrée de jeu Éric Dufour, FCPA et leader national en transfert d’entreprises chez Raymond Chabot Grant Thornton.

Comme toute chose, les transferts d’entreprises familiales ont évolué et impliquent des facteurs auxquels on ne songeait même pas autrefois. Pour assurer un bon transfert, il ne suffisait que de compter sur les services d’un bon comptable ou d’un bon fiscaliste.

« C’était une transaction strictement cartésienne. Les propriétaires de l’époque ont transféré leur entreprise au fils qui démontrait le plus vif intérêt ou les meilleures capacités à poursuivre leur œuvre. Ces babyboomers ont ensuite tenu le fort à bout de bras, à titre de propriétaires uniques. Ils ont été confrontés toute leur vie active à des prises de décision importantes pour l’entreprise, mais aussi pour la famille. Aujourd’hui, ils font face eux aussi à cette ultime décision », poursuit Éric Dufour.

Toujours selon ce dernier, la génération montante, la génération X, qui s’apprête à prendre la relève dans certains cas, doit être approchée de façon différente.

« Cette génération priorise aussi sa qualité de vie. Elle ne compte pas systématiquement s’impliquer autant que la génération précédente. Sur le terrain, on constate que ces entrepreneurs éprouvent de la difficulté à gérer cette nouvelle génération, ces nouvelles valeurs. Notre rôle est donc de discuter avec les entrepreneurs, les rassurer, leur dire que nous les comprenons. Il est ardu pour eux, qui ont construit le Québec, d’effectuer, voire d’envisager, ce transfert. Ils doivent affronter un deuil et notre approche est basée sur cet aspect. »

Lisez l’article complet dans l’édition de décembre du Magazine MCI

Voir toutes les nouvelles industrielles

Lire notre plus récent magazine
Nos annonceurs