Les technologies numériques et la proximité des marchés permettent à ces sous-traitants de garder le cap. De plus, le lien de dépendance avec le secteur manufacturier favoriserait le développement du secteur.
L’usinage entre dans la gamme de fabrication de pièces mécaniques. Le principe de cette spécialité consiste à retirer de la matière à une pièce brute pour façonner une composante désirée (forme et dimensions) à l’aide d’une machine-outil.
Selon M. Bissonnette, président des Ateliers d’usinage Diacarb, « il existe deux principaux types d’atelier : les usines pour pièces de grandes dimensions (secteur des mines, éolien ou encore les barrages) avec moins de sous-traitance et des industries pour petites composantes complexes et précises (médical, photonique, optique, télécommunications, etc.) ».
« Les lasers CO2 (dioxyde de carbone) et le laser fibre représentent de nouvelles technologies fort prometteuses pour le travail sur les matériaux organiques (acrylique, bois, plastique, alliage, pierre, textiles, etc.). Qui plus est, la Flexx hybride (CO2 et fibre) peut effectuer le travail de deux machines ». Frédéric Dadure, Responsable Développement des affaires Trotec Laser Canada.
Suivant la forme à donner à la surface d’une pièce et du type de machine-outil, on effectuera les opérations de coupe suivantes : le tournage, le perçage, le fraisage, la rectification, le rabotage, le polissage, etc. « La spécialité de fraisage de certains ateliers (vertical trois axes, horizontal quatre axes), d’ajouter M. Bissonnette, s’étend de l’usinage de barres pleines aux pièces de coulage et pièces d’extrusion profilées ».
Le parc-machines est généralement équipé pour permettre la production de petites pièces complexes et précises. Ces opérations génèrent une boue métallique composées de copeaux, de limaille et de fluides de coupe qui doit être recyclée.
Par ailleurs, automatisation, informatisation et laser (machine à contrôle numérique ou assistées par ordinateur), telles sont les trois principales technologies d’innovation intégrées au secteur. De plus, l’électroérosion (Electrical Discharge Machining) effectue une percée sur le marché. L’approche consiste à enlever la matière par le biais d’une énergie transmise entre une électrode (possédant la forme inverse) et la pièce à usiner.
Par ailleurs, dans le domaine de la découpe, du marquage et de la gravure, le laser se positionne avantageusement. Sobriété énergétique, amélioration des performances d’usinage et entretien minimal constituent quelques-uns des avantages rencontrés à l’utilisation de l’outil.
Selon Frédéric Dadure, responsable Développement des affaires chez Trotec Laser Canada, « les lasers CO2 (dioxyde de carbone) et le laser fibre représentent de nouvelles technologies fort prometteuses pour le travail sur les matériaux organiques (acrylique, bois, plastique, alliage, pierre, textiles, etc.).
Qui plus est, la Flexx hybride (CO2 et fibre) peut effectuer le travail de deux machines ». On distingue les lasers par leur longueur d’onde, différente selon les applications.
Comparé à l’usinage conventionnel pour la gravure, par exemple, la pièce ne demande pas à être maintenue sur la table de travail, puisqu’il n’y a pas de contact avec l’outil. De plus, l’équipement ne produit pas de copeaux et on a recours à un extracteur d’air pour les poussières et fumées.
« Ces équipements fonctionnent comme une imprimante depuis n’importe quel logiciel de dessin, précise M. Dadure. Le temps d’usinage et la quantité de détails sont inégalés. À titre d’exemple, une machine conventionnelle style fraiseuse sera plus lente et le niveau de détails moins précis ».
Enfin, au niveau de la découpe, le secteur de l’acrylique s’intéresse de près à la technologie. L’équipement permet de sauver les étapes de polissage et de nettoyage tout en augmentant la productivité.
L’industrie de l’usinage se fond en quelque sorte dans le paysage économique québécois. La taille moyenne des ateliers se situe aux environs de 30 employés.
On estime que la majorité (environ 80 %) des entreprises vit de sous-traitance, le plus souvent dans leur environnement immédiat.
En effet, les usineurs entretiennent un lien de relative dépendance envers les manufacturiers, favorisant ainsi la croissance de leur propre secteur d’activité.
En dépit de l’avènement des équipements numérisés, les méthodes conventionnelles occupent toujours une place prépondérante dans les ateliers d’usinage au Québec.
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