Qu’il s’agisse de lecteurs manuels ou de systèmes de lecture intégrés à la chaîne production, la technologie du code à barres globalise la logistique des opérations, permet un contrôle constant sur les produits et optimise la productivité, en termes de gains de temps et d’économies salariales.
L’objectif premier du code à barres est de retracer le produit où qu’il soit, en inventaire dans l’entrepôt ou en transit vers le client ou chez le client. Le code à barre permet donc un contrôle en temps réel sur chaque produit fini.
Combiné à un système de lecture et à des logiciels adéquats, le code à barre constitue en lui seul une mine d’informations. Code du produit, date de fabrication, lieu de fabrication et caractéristiques particulières qui le distinguent d’un autre. À elle seule, la technologie permet des économies de coûts de l’ordre de 15 à 20 %.
Les plupart des produits que nous consommons sont munis d’un code à barres dit linéaire. Ce sont les lignes et chiffres que nous connaissons tous. Connu ici sous le nom de codes UPC, le code à barres est alors de longueur fixe et strictement numérique. Il comporte 5, 8 ou 13 chiffres. Des industries particulières, comme l’industrie automobile, utilisent un code alphanumérique appelé GALIA, lui-même issu d’un type de codes particulier, le Code 39. Ces codes sont bidirectionnels, autocontrôlés et beaucoup plus discrets.
Un second type de code à barres est connu sous le nom de code bidimensionnel. Il s’agit en fait de systèmes utilisant deux axes de codage, permettant ainsi de codifier non plus en lignes mais en carrés afin d’afficher plus d’informations dans une représentation graphique réduite. Ce type de codes est beaucoup plus sécuritaire puisqu’il comporte de 4 à 8 niveaux de sécurité.
Une troisième grande famille de codes est appelée codes matriciels 2D. Utilisant des algorithmes d’encodage ne reposant plus sur la notion d’espaces et de barres, mais sur le décodage d’éléments graphiques, ils permettent de contenir dans un espace extrêmement réduit un maximum d’informations (jusqu’à plus de 100 caractères / cm²). C’est le cas des codes DataMatrix et Aztec. Les codes de type matriciel nécessitent une technologie de capture vidéo de l’image et non plus un simple faisceau de lecture. L’utilisation des technologies caméras 2 dimensions est obligatoire, d’où l’appellation 2D.
Traditionnellement, l’information sur le produit est encodée sous forme de barres d’épaisseur et de densité différentes. Puis, l’information est décodée par analyse de l’intensité lumineuse captée par un récepteur photosensible suite à l’éclairage des barres par une source lumineuse. L’information reçue est convertie en numérique puis en langage informatique ASCII.
Grâce aux économies réalisées, un système intégré de lecture s’autofinance en moins de 2 ans.
Selon Francis Joannette, directeur de territoire pour l’Est du Canada chez Viascan, l’information contenue dans un code à barres peut même permettre le tri des produits sur la chaîne de montage. « Avec un système global de lecture, l’entreprise peut optimiser sa production en limitant les risques d’erreurs logistiques causés par la manipulation humaine. »
« L’industrie est plutôt stable depuis quelques années. La plupart des segments de marché sont touchés. Il nous faut donc déployer de nouvelles applications. À titre d’exemple, pensons aux cafetières Tassimo qui utilisent le code à barres pour distinguer les différentes infusions. Rendue à maturité, l’industrie doit se tourner vers ce type de développement. Grâce aux avancées technologiques, nous parlons aujourd’hui de systèmes à reconnaissance vocale qui permettent des gains tangibles en termes de productivité. »
Le travail dirigé par la voix améliore et accélère les performances notamment lors d’opérations sur les produits dans l’entrepôt, poursuit Francis Joannette. Nous aurons sans doute l’occasion de découvrir cette technologie dans un prochain numéro.
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