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Jul

Technologie de fabrication – Vive la 4e révolution industrielle!

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La 16e édition du STFM à la Place Bonaventure était aussi l’occasion d’assister à de nombreuses conférences. Plusieurs portaient sur l’importance de l’apport technologique pour une entreprise. Parmi celles-ci, nous avons assisté à la présentation de Roch Champagne, directeur Stratégie et opérations, Gestion de la chaîne logistique chez Deloitte.

D’entrée de jeu, il n’a pas manqué d’inviter les entrepreneurs à embarquer dans la quatrième révolution industrielle, l’ère des perturbations.

« Les diverses technologies disposent d’une véritable puissance exponentielle de croissance pour toute entreprise manufacturière. Qu’il s’agisse des nanotechnologies, d’impression 3D, de technologies virtuelles, les modèles industriels actuels vont inévitablement être modifiés. Certaines entreprises n’ont mis qu’entre un à cinq ans pour afficher des revenus dépassant le milliard de dollars, une croissance exponentielle créée à 100 % par les nouvelles technologies. »

En fait, l’intégration de ces technologies permet de doubler la capacité de production et la performance, tout en réduisant les coûts de moitié. Elles ont aussi modifié les modèles d’affaires dans plusieurs secteurs, tant manufacturiers qu’au niveau des services.

« La robotique, l’intelligence artificielle, les senseurs de réseau, l’automatisation des véhicules, la fabrication additive (ou impression 3D), l’usine intelligente ou la production participative (crowdsourcing) ne sont que quelques exemples de technologies qui révolutionnent déjà nos habitudes de fabrication », poursuit-il.

Mais afin d’intégrer efficacement ces différentes technologies de fabrication, les entreprise doivent garder à l’œil quatre éléments importants.

« Elles doivent être constamment à l’affût des nouveautés et de ce que la compétition développe (awareness), développer une culture d’innovation, disposer d’une agilité organisationnelle lui permettant de s’adapter rapidement au changement ou aux ouvertures de nouveaux marchés et, finalement, posséder les ressources matérielles et humaines nécessaires pour optimiser l’impact des technologies implantées. »

Et c’est précisément dans cette optique que les spécialistes de Deloitte, à travers le monde, peuvent aider les entreprises d’ici, à faire de l’innovation leur principal moteur de croissance.

«Les diverses technologies disposent d’une véritable puissance exponentielle de croissance pour toute entreprise manufacturière.»

– Roch Champagne, directeur, Stratégie et opérations, Gestion de la chaîne logistique, Deloitte

Métrologie et impression 3D

Parmi les technologies très présentes lors de l’édition 2016 du STFM à Montréal, l’impression 3D figure assurément en tête de liste. Aussi appelée fabrication additive, l’impression 3D constitue assurément un modèle industriel des plus porteurs. Nous avons d’ailleurs rencontrés quelques exposants qui prônent cette technologie qui, au départ, était associée davantage à l’étape du prototypage que de la fabrication proprement dite.

Développée à l’origine comme un comptoir de service d’impression 3D, l’entreprise lavalloise Proto 3000 a maintenant plusieurs cordes à son arc.

« Nous sommes maintenant un bureau d’ingénierie 3D complet. Nous offrons les solutions logicielles, les équipements et les services en termes d’impression et de numérisation. Grâce à nos gammes de produits, nous pouvons répondre facilement et rapidement à toute demande impliquant la technologie 3D », précise son directeur régional, Nicolas Lacoursière.

Mais l’implantation se fait lentement, malgré le récent engouement démontré envers le 3D. « Il y a encore beaucoup d’éducation à faire. Les gens ne considèrent encore que la fabrication de prototypes comme application possible. La technologie 3D peut également servir pour concevoir des gabarits ou même l’outillage de production. Les possibilités sont pratiquement infinies. »

Jugeant les différentes technologies comme complémentaires, Nicolas Lacoursière n’en minimise pas moins l’impact sur le processus de fabrication. « Combinées, la numérisation et l’impression 3D peuvent réduire le temps de design d’un produit d’au moins 70 %. À titre d’exemple, le constructeur automobile allemand BMW utilise l’impression 3D pour la production de 50 % des gabarits qu’il utilise. »

Mais avant de réaliser une impression 3D parfaite, les industriels doivent s’assurer de l’exactitude de leur mesure. C’est là que la métrologie entre en jeu. Elle permet d’apporter une contribution majeure à la compétitivité des entreprises en veillant à la qualité constante et optimale de fabrication de leurs produits. Des entreprises comme Creaform, de Lévis, voient à ce que cette qualité soit en tout temps respectée. Grâce notamment aux solutions de numérisation 3D et aux équipements de pointe qu’elle conçoit, dont le MetraSCAN 3D, un système de numérisation et de palpage en usine, Creaform est véritablement engagée dans cette quatrième révolution industrielle. Pouvant numériser des pièces de grandes dimensions et cumuler plus de 480 000 mesures à la seconde, le MetraSCAN 3D offre une précision sans égal sur le marché.

En 2016, tout entrepreneur doit garder à l’esprit que l’utilisation des nouvelles technologies constitue le fer de lance de la croissance de son entreprise. Il doit donc bâtir sa réflexion sur la question suivante : Investissons-nous suffisamment dans les technologies ? Pour plusieurs, poser la question est d’en donner la réponse.

Saviez-vous que ?

L’entreprise Creaform conçoit, fabrique et exporte dans le monde des scanneurs laser à main autopositionnés Handyscan 3D. Des technologies comme le MetraSCAN 3D de Creaform peuvent prendre plus de 480 000 mesures à la seconde.

Par Richard Marcil

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