Il s’agit d’un objectif touchant l’ensemble des entreprises québécoises visant à rehausser leur intensité numérique de 50 % d’ici cinq ans. Idem pour l’administration publique de la Stratégie numérique qui devrait être réalisée d’ici cinq ans dans 90 % de sa mise en œuvre.
Dans les faits, Québec ne veut rien de moins que la Stratégie numérique puisse contribuer au développement d’infrastructures performantes et évolutives, à des villes et territoires intelligents, à une économie d’excellence numérique, à des services de santé branchés et à une administration publique transparente et efficiente.
« Ces dernières années, de nombreux citoyens, des entreprises et des organisations ont manifesté le souhait que le Québec se dote d’une stratégie qui donnerait les orientations en matière de numérique. Face aux défis et enjeux que le Québec devra affronter au cours des prochaines années, nous avons tout avantage à mieux articuler et cibler nos actions. Nous devrons adopter une approche agile et proactive qui nous permettra d’anticiper les changements et de saisir les occasions qui se présenteront à tous », affirme la vice-première ministre, ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique (MESI), Dominique Anglade.
Dans un document public, le ministère explique que les technologies numériques révolutionnent les façons de s’informer, de travailler, de s’instruire, d’acheter, d’obtenir des services et de se divertir.
Selon la ministre Anglade, le gouvernement définira des priorités, des orientations, et des objectifs stratégiques qui contribueront à mener le Québec vers une société numérique. « Cet exercice mobilisateur engagera la population dans la définition des priorités et des objectifs de la stratégie, laquelle facilitera la coordination des actions des différents ministères, à la hauteur des ambitions du gouvernement et de la société québécoises. »
Selon MESI, les prévisions de l’application du projet sont très optimistes. En voici trois exemples :
D’ici 2020, on évalue le nombre d’objets connectés dans le monde à 21 milliards, soit une progression de 228 % par rapport à 2016. Les revenus annuels mondiaux tirés de la mise en œuvre de logiciels d’intelligence artificielle (IA) passeront de 1 G$ en 2016 à 60 G$ d’ici 2025.
Certes, des programmes de formation sont nécessaires pour appliquer un tel projet. Au cours du printemps, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité devrait annoncer sa stratégie qu’il mettra en place pour aider la main-d’œuvre à mieux se préparer aux réalités économiques et aux changements technologiques en cours sur le marché du travail.
Des programmes du Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre pourront être utilisés afin de soutenir le développement des compétences numériques des travailleurs sur le marché.
Par Bernard Gauthier