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Nov

STIQ – Sondage auprès des entreprises de la fabrication métallique sur la main-d’œuvre spécialisée

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Un sondage auprès d’une centaine de répondants d’entreprises dans le domaine manufacturier qui transforment le métal nous apprend que malgré le ralentissement économique, un problème à trouver de la main-d’œuvre se fait encore et grandement sentir.

Le sondage a été mené récemment par les organismes PERFORM, le Comité sectoriel de la main-d’œuvre dans la fabrication métallique industrielle, le Réseau de la Transformation Métallique du Québec (RTMQ) et Sous-Traitance Industrielle Québec (STIQ) auprès de PME québécoises.

L’enjeu de la pénurie de travailleurs dans les métiers spécialisés demeure une problématique bien réelle pour le secteur manufacturier et que celle-ci a un impact sur les capacités de production des entreprises : « Le besoin d’attraction des nouveaux travailleurs pour les métiers spécialisés est criant, selon M. Carl Boily, directeur général de PERFORM. C’est pourquoi l’industrie de la FMI doit saisir l’opportunité de la requalification des travailleurs oeuvrant dans des industries davantage pénalisées par la pandémie. De plus, des investissements massifs en formation et en rehaussement des compétences n’ont jamais été aussi urgents.

Trois quarts des entreprises sondées indiquent rencontrer des difficultés de recrutement de main-d’œuvre et près de la moitié considèrent qu’elles sont plus fréquentes depuis le début de la pandémie. Les soudeurs, soudeurs-assembleurs ainsi que les journaliers sont des perles rares recherchées par près de 50 % des répondants. Pour plus des trois quarts d’entre eux, la requalification de travailleurs provenant d’autres secteurs d’activité pourrait être une solution à envisager ainsi que le recours à la formation. Malheureusement, ces possibilités sont compromises par la non-disponibilité des travailleurs qui doivent se concentrer à la production.

Il va s’en dire que l’annonce d’un investissement de plus de 400 M$ pour la formation de la main d’œuvre par le Gouvernement du Québec dans la récente mise à jour budgétaire a bien été accueillie par PERFORM, le Comité sectoriel de la main-d’œuvre dans la fabrication métallique industrielle (FMI).

Le sondage, mené du 13 au 16 octobre 2020, indique que la pandémie risque de compromettre la pérennité d’environ 30 % des entreprises répondantes. Ce pourcentage est identique à celui obtenu lors d’une enquête similaire menée en mai dernier. Note encourageante, un transfert de 5 % a eu lieu de la catégorie « risque très élevé/élevé » à celle « risque moyennement élevé ». Enfin, les deux tiers des répondants demeurent « optimistes ou très optimistes » en ce qui concerne la relance de l’économie au cours des six prochains mois.

« La situation actuelle incite à accélérer l’automatisation et la robotisation, mais les entreprises savent que cela n’est pas envisageable sans le rehaussement des compétences et la requalification d’une partie de leur personnel. C’est un défi financier et organisationnel qu’il va falloir dépasser pour un repositionnement stratégique du secteur », selon Frédéric Chevalier, directeur général du RTMQ, fait la promotion des meilleures pratiques et des entreprises innovantes afin d’améliorer la compétitivité des entreprises et de tous les partenaires du secteur de la transformation métallique.

« Le sondage montre qu’une entreprise sur deux est prête à réorganiser à court terme ses opérations pour rapprocher localement sa chaîne de valeur. C’est un virage possible, car la fabrication métallique est ici caractérisée par une production sur mesure et à petite échelle », a précisé Richard Blanchet, président-directeur général de STIQ.

Le gouvernement investit

Au lendemain de la parution de ce sondage, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie, M. Jean Boulet, lance le Programme d’aide à la relance par l’augmentation de la formation (PARAF), une mesure ambitieuse de 114,6 millions de dollars, pour accompagner un plus grand nombre d’individus dans leur processus de requalification ou de rehaussement de leurs compétences. À terme, ce nouveau programme devrait profiter à près de 20 000 Québécois et Québécoises.

Un soutien financier sera offert pour permettre aux chômeurs pandémiques d’effectuer des démarches menant à l’obtention des compétences recherchées en ce qui concerne les emplois disponibles. Ainsi, une allocation de requalification d’un montant de 500 $ par semaine sera versée, pour toute la durée de la formation, aux personnes qui suivront une formation menant à des professions présentant de bonnes perspectives d’emploi.

Des efforts seront notamment consentis pour mettre sur pied des parcours individualisés afin d’intégrer rapidement davantage de personnes dans les secteurs d’activité en déficit de main-d’œuvre qualifiée, comme la santé, la construction et les technologies de l’information.

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