L’objectif de cette deuxième partie consistera donc à apporter plus de précisions en regard de ce défi important auquel près de la moitié des personnes âgées devront faire face un jour ou l’autre.
Comme nous l’avons déjà mentionné, le Québec comptera plus de 2 millions de personnes âgées de plus de 65 ans d’ici une vingtaine d’années dont un tiers auront besoin de soins prodigués soit par l’État, soit par une personne de leur entourage. Or nous savons déjà que plus de 80 % des soins prodigués le sont par l’entourage (famille, amis, connaissance).
Selon le docteur Mark Frankel***, les personnes vieillissantes ainsi que les membres de leur famille traversent en général cinq étapes dans la prestation de soins longue durée.
La personne est autosuffisante et est en mesure de s’occuper d’elle-même sans aide
L’aîné n’accepte que l’aide de sa famille et refuse toute aide extérieure; les membres de la famille aident dans l’accomplissement des activités de la vie quotidienne (repas, magasinage, transport, etc.).
Reçoit des soins de sa famille et accepte certains services extérieurs : embauche d’aide extérieure pour l’accomplissement des tâches quotidienne et recherche de ressources dans les services publics
Les besoins dépassent les capacités de la famille et l’aide extérieure devient insuffisante pour les besoins de l’aîné ou est trop coûteuse. La gestion professionnelle des soins s’avère nécessaire.
L’épuisement force la famille à trouver une place dans une maison avec soins infirmiers (CHSLD)
Il faut aussi tenir compte que les périodes temps pour chacune des étapes peuvent varier considérablement.
Conscients de cette situation, les gens en général :
Présentement, les coûts reliés à des soins à domicile peuvent se situer entre 55 $ à 65 $ l’heure pour une infirmière autorisée et d’environ 22 $ l’heure pour une aide familiale. En ce qui concerne le coût des soins en établissement (hébergement pour les aînés), ils se situent à environ 1370 $ par mois pour une chambre partagée et à environ 1640 $ pour une chambre privée (un lit). Un calcul serait effectué en tenant compte de vos revenus et de vos avoirs pour déterminer les montants que vous devrez payer.
Auparavant le choix était simple : les actifs étaient d’abord liquidés jusqu’à ce que l’État prenne la personne en charge.
Mais depuis une quinzaine d’années, plusieurs institutions financières, sensibilisées au défi que représente l’augmentation de l’espérance de vie, offrent des contrats de protection pour fournir un revenu d’appoint en cas de besoin. La plupart de ces contrats prévoient de verser un revenu mensuel préétabli afin de prendre en charge les coûts des soins prodigués.
Au cours des prochaines années, avec le vieillissement de la population au Québec, le sujet des soins longue durée deviendra de plus en plus présent dans nos conversations.
*** Le docteur Mark Frankel est fondateur et président-directeur général de Taking Care Inc., une entreprise nationale de ressources qui aident les familles et entreprises à faire face aux défis des soins longue durée.
Michel Roy Planificateur financier Conseiller en sécurité financière Pour Les Assurances Boivin inc. et Groupe action financière Québec Représentant en épargne collective auprès d’Investia Services Financiers Inc. tél: 418-624-0850 mroy@gaf.qc.ca