18
Apr

Selon un rapport publié par le Forum économique – La révolution 4.0 a le potentiel de générer une nouvelle valeur économique

Partager :
Auteur:  

C’est du moins l’une des conclusions à laquelle en arrive un rapport publié cet hiver par le Forum économique mondial. Rédigé en collaboration avec McKinsey & Company, qui aide notamment ses clients à gagner en compétitivité en optimisant le fonctionnement des composantes de leur organisation, le document d’une quarantaine de pages analyse entre autres les pratiques de ces entreprises manufacturières dites «phares». Elles se présentent d’abord comme des chefs de file mondiaux dans l’adoption des technologies de rupture et de modèles d’affaires pour les moins novateurs qui caractérisent l’arrivée de la quatrième révolution industrielle.

Cette étude, qui a analysé plus de 1 000 fabricants leaders, démontre aussi que malgré le travail pionnier dans le domaine manufacturier, nombreuses sont les entreprises qui sont incapables d’intégrer les technologies de la quatrième révolution industrielle dans le but d’en tirer des avantages économiques et financiers stratégiques.

La réponse doit être globale, croit le FEM

Les machines effectueront plus de la moitié des tâches sur le lieu de travail d’ici 2025. Le Forum économique mondial avançait dans les dernières semaines que les machines seront responsables de 52 % de la répartition du travail, contre 29 % aujourd’hui. D’ici 2022, ce sont près de 75 millions d’emplois à travers le monde qui seront perdus, mais qui pourraient être compensés par la création de 133 millions de nouveaux emplois, dont certains ne sont pas connus à ce jour.

Ces chiffres ont de quoi faire réfléchir. Ces changements, compte tenu de leur portée, de leur importance et leur complexité, ne ressembleront en rien à ce que l’humanité a connu à ce jour. Le Forum économique mondial croit d’ailleurs que la réponse doit être globale et qu’elle doit impliquer toutes les parties prenantes au niveau mondial : le secteur public, le secteur privé, le monde académique et la société civile.

Les entreprises «phares» sont ainsi des démonstrateurs de la fabrication numérique et de la mondialisation 4.0 et présentent toutes les caractéristiques essentielles de la quatrième révolution industrielle. En outre, elles confirment l’hypothèse selon laquelle elles ont tout le potentiel de générer une nouvelle valeur économique, tirée par des améliorations dans le spectre complet des facteurs de production.

Somme toute, le Forum économique mondial constate avant tout un intérêt marqué pour le développement du capital humain. Ainsi, au lieu de remplacer les employés par des machines, les entreprises déploient des efforts pour transformer le travail afin de proposer des tâches moins répétitives et plus productives.

Adapter les processus en ressources humaines

Cette logique revient à ce que certains experts ont avancé par le passé, conclusions selon lesquelles dans le virage du 4.0, les entreprises deviennent plus intelligentes et offrent de nouvelles possibilités dans le but d’optimiser leurs résultats et accroître leur productivité. Il faudra donc adapter en conséquence les processus en ressources humaines.

Ces entreprises «phares» soulignent par ailleurs le caractère mondial de la production. Le réseau peut comprendre, par exemple, des usines allemandes qui sont situées en Chine et un site en Irlande appartenant à une société américaine.

Cela montre par ailleurs très bien que l’innovation est pertinente dans toutes les zones et tous les contextes géographiques, depuis l’acquisition de matériaux de base jusqu’aux industries de transformation aux fabricants avancés répondant à des besoins spécialisés. Cela prouve que les entreprises de toutes tailles, des plus grandes entreprises mondiales aux petites entreprises locales avec moins de 100 employés (les PME), peuvent réaliser l’innovation radicale de la quatrième révolution industrielle.

La quatrième révolution industrielle dans le secteur manufacturier constitue le prochain moteur de la croissance économique, ouvrant la possibilité d’apprendre et d’intégrer des valeurs d’une manière que les révolutions passées ne pouvaient pas. Ainsi, l’adoption de la technologie, guidée par une vision inclusive pour un monde meilleur, peut produire un environnement plus fort et plus propre.

Par Alexandre Lampron

Lisez l’article complet

Voir toutes les nouvelles industrielles et manufacturières

Lire notre plus récent magazine
Nos annonceurs