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Se lancer en affaires au Centre-du-Québec

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Même si moins d’un propriétaire de petites et moyennes entreprises sur trois (31 %) ferait la recommandation à un ami de se lancer en affaires au Québec, selon l’étude dévoilée en février 2014 par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), Catherine Gervais, directrice générale du Carrefour Québec International (CQI), demeure optimiste : la région du Centre-du-Québec tire très bien son épingle du jeu.

Selon Mme Gervais, la région possède un profil entrepreneurial et les gens s’encouragent beaucoup entre eux pour partir des entreprises. Une recrudescence du marché, surtout aux États-Unis, a d’ailleurs été bénéfique pour les entreprises du Centre-du-Québec au cours des derniers mois.

« Partir en affaires et foncer, c’est une mentalité typique de la région, affirme la directrice générale de Carrefour International Québec, qui appuie les dirigeants d’entreprise dans leurs démarches en exportation et à accroître leurs ventes sur le marché international. Je la compare souvent avec celle dema région natale, la Maurice, dans laquelle il existe de grosses entreprises. Ici, au Centre-du-Québec, partir en affaires, c’est d’ailleurs très valorisé et les entrepreneurs du coin sont des gens qui sont très admirés par la communauté. Nous sommes dans une région très diversifiée et multisectorielle. »

Victoriaville, par exemple, était l’une des cinq municipalités du Québec qui se trouvait dans le top 30 des villes entrepreneuriales du Canada et au 23e rang, en 2014, selon une autre étude de la FCEI sur le classement des villes entrepreneuriales réalisée l’automne dernier.

Vers la redécouverte du marché de l’Europe

Catherine Gervais explique que cette situation ne tient pas du hasard puisque la région du Centre-du-Québec est « stratégiquement très bien située » par le corridor des autoroutes 20 et 55, et par le fait qu’elle est relativement proche du marché américain. Toutefois, c’est de plus en plus vers le marché européen que les entreprises se tournent.

«La demande est tellement forte par moment qu’il devient parfois difficile d’y répondre, et ce, beaucoup plus qu’avant, ajoute Mme Gervais. Les gens se sont aperçus qu’il existe d’autres marchés que les États-Unis, même si celui-ci reprend. Ce sont donc des marchés que les entreprises connaissent un peu moins mais qui sont parfois remplis de potentiel. »

En décembre dernier, à mi-chemin de son année financière, CQI avait déjà atteint plus de la moitié de ses cibles, soit 72 entreprises (sur les 125 qu’il vise). Si le passé est garant de l’avenir, l’organisme entend continuer à offrir des services spécialisés pour les entreprises et à développer une stratégie de pénétration du marché et une intervention « très ciblés ».

« Beaucoup d’entreprises regardent l’option de l’exportation puisque la mondialisation des marchés est aujourd’hui un incontournable pour elles, indique Catherine Gervais. Nous y voyons davantage de gens d’affaires qui se lancent dans l’exportation, même si elles sont très jeunes en âge. Cela concerne entre autres des produits très innovants. »

Être bien préparé, la clef du succès

Le contexte économique difficile oblige d’ailleurs les entreprises du Centre-du-Québec à se retrousser les manches afin de mieux affronter la tempête. Or, selon Catherine Gervais, les entreprises semblent bien organisées pour y faire face.

« Nous avons lancé un nouveau programme d’accompagnement de 100 heures et le moins que nous puissions dire, c’est qu’il rapporte jusqu’à présent un gros succès, croit-elle. Nous avons connu la morosité, certes, mais les entreprises prennent plus de temps pour se préparer et réfléchir avant de poser des actions. C’est plus difficile qu’avant, il faut l’admettre, mais les entreprises l’ont bien réalisé, d’où l’importance de bien se préparer et d’avoir les bons outils. »

Toujours selon Mme Gervais, il serait faux de prétendre que seules les petites entreprises se tournent vers CQI. Les statistiques tendent à démontrer que plus de quatre entreprises sur cinq (83 %) possèdent des chiffres d’affai-res variant entre 1 M$ et 10 M$.

«Nous voulons continuer à nous implanter dans le milieu pour aider les entreprises dans leur processus, ajoute la directrice générale, qui jouit d’un conseil d’administration qui se compose essentiellement d’entrepreneurs de la région. Pour le moment, nous intervenons dans les entreprises qui font moins de 25 M$ mais nous voulons élargir davantage nos horizons et nos services pour les entreprises qui font plus de 25 M$.»

Carrefour Québec International a enfin célébré son 20e anniversaire le 25 février dernier. Le tiers des entreprises clientes de CQI est issu du secteur de la machinerie industrielle, dont dans des produits en bois (autre que le meuble), alors que d’autres proviennent entre autres des secteurs des produits métalliques et agroalimentaire

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