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Sans autres mesures d’aide, près d’un tiers des PME pourraient fermer leurs portes au cours du mois

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La pandémie de COVID-19 frappe de plein fouet les PME, prévient la FCEI. En effet, selon un nouveau sondage auquel plus de 11 000 propriétaires de PME ont répondu au cours de la fin de semaine, 60 % ont vu leurs ventes fondre de façon significative et un sur trois rapporte une perte de plus de 75 %.

« Plus de la moitié des propriétaires de PME ont commencé à mettre des employés à pied, et un quart affirment qu’ils ont déjà été obligés de le faire pour la totalité de leurs effectifs, déclare Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la FCEI. À ce rythme, la seule façon d’empêcher des pertes d’emplois massives est que le gouvernement fédéral lance un programme de subvention salariale de beaucoup plus grande envergure. »

Les mesures économiques annoncées la semaine dernière étaient un premier pas dans la bonne direction. Toutefois, la FCEI demande au gouvernement fédéral d’adopter un programme de rétention des emplois lié à la COVID-19 qui subventionnerait les salaires afin que les employeurs soient en mesure de retenir leur personnel. Pour être réellement efficace, ce programme devrait couvrir au moins 75 % des salaires, pour tous les employeurs, jusqu’à concurrence de 5 000 $ par mois, par travailleur. Il devrait également inclure les travailleurs autonomes et les propriétaires de PME.

« Dans les prochains jours, de nombreux propriétaires de PME seront malheureusement forcés de faire d’autres mises à pied. Ces travailleurs s’ajouteront aux 930 000 qui ont déjà fait une demande d’assurance-emploi la semaine dernière partout au Canada, ajoute M. Guénette. Annoncer maintenant un programme de subvention salariale adéquat permettrait de protéger de nombreux emplois et de garder le lien entre employeurs et travailleurs, ce qui accélérera la reprise des affaires lorsque la pandémie sera derrière nous. »

Près d’un entrepreneur sur trois affirme qu’il ne survivra pas un mois dans les conditions actuelles (un sur quatre la semaine dernière). Le coût moyen de la pandémie pour les entreprises touchées a également doublé depuis la semaine dernière et atteint maintenant 136 000 $.

« En plus de ces impacts, les propriétaires de PME doivent composer avec beaucoup d’incertitude en ce moment. Des milliers d’entre eux nous appellent pour avoir des réponses à leurs questions, précise François Vincent, vice-président de la FCEI au Québec. Produire des relevés d’emploi est compliqué, surtout pour ceux qui sont forcés de mettre à pied tous leurs employés d’un coup. Certains chefs de PME cherchent des moyens de garder leurs travailleurs tout en réduisant leurs coûts d’exploitation afin de traverser la crise. D’autres veulent savoir ce que la fermeture de leur entreprise aura comme répercussions pour eux et leurs employés, comment les normes du travail s’appliquent dans ces circonstances exceptionnelles ou encore comment accéder aux programmes annoncés la semaine dernière. »

Selon les résultats du sondage de la FCEI, plus de la moitié des PME du Canada sont déjà au moins partiellement fermées, les secteurs des services et de la restauration étant les premiers visés.

En plus de l’urgent besoin d’un programme de subvention salariale élargi, les gouvernements devraient aussi :

  • Simplifier le programme de travail partagé de l’assurance-emploi et y donner immédiatement accès à tous les employeurs.
  • S’assurer que les travailleurs autonomes reçoivent un soutien financier pour compenser les pertes de revenus dues à la COVID-19.
  • Accorder un allègement fiscal aux employeurs en reportant les versements de taxes de vente, en renonçant aux paiements de l’impôt sur le revenu, des taxes de vente et des taxes sur la masse salariale pour les trois prochains mois pour les plus lourdement frappés et en reportant toutes les échéances de production de déclarations de revenus, ainsi que la taxe sur le carbone et les hausses des cotisations au RPC/RRQ.

« Les gouvernements sont largement occupés par la crise sanitaire actuelle. Ils doivent travailler en même temps pour répondre à l’urgence économique provoquée par la pandémie, conclut M. Vincent. Il est essentiel que les gouvernements agissent rapidement pour préserver les emplois locaux et l’économie en mettant en place des mesures qui permettront aux entreprises de survivre à cette crise sans précédent et d’être présentes lorsque le virus sera derrière nous. »

Pour en savoir plus, consultez les résultats du sondage ici.

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