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May

Révolutionner l’industrie de la construction grâce à une plateforme virtuelle

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La modélisation des données du bâtiment, aussi appelé Building Information Modeling (BIM), est une approche émergente au Québec dans le domaine de la construction, explique Véronique Proulx, vice-présidente Affaires corporatives et stratégie chez Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ). Il s’agit en fait d’une représentation numérique des caractéristiques physiques et fonctionnelles d’une construction, soit une source d’information partagée à travers le cycle de vie du bâtiment, de la conception à la démolition.

Le principe fondamental du BIM est la collaboration des divers intervenants qui participent à l’une ou l’autre des phases du cycle de vie d’un bâtiment, un processus dans lequel il est possible d’intervenir soit par l’ajout, l’extraction, l’édition et / ou la modification des informations contenues dans la maquette numérique. Ainsi, la plateforme technologique permet aux différents professionnels, architectes, entrepreneurs, ingénieurs et manufacturiers, de travailler en simultané sur la construction d’un projet. Cette technologie déjà bien implantée aux États-Unis et en Europe s’adresse aux manufacturiers de produits et pièces s’insérant dans la construction d’un édifice commercial, industriel ou institutionnel, plus spécifiquement aux dessinateurs, concepteurs, technologues et ingénieurs responsables de la modélisation des produits.

Selon Véronique Proulx, les manufacturiers membres de MEQ attendent de l’organisation de l’aide concrète par rapport à trois besoins particuliers.

« L’accès à une main-d’œuvre qualifiée, la divulgation de solutions pour exporter à l’étranger et enfin, un soutien pour tout ce qui touche à l’innovation, par exemple comment réduire les différents coûts et comment être plus compétitifs, entre autres. Notre programme de formation pour apprendre aux manufacturiers à utiliser la plateforme technologique BIM afin de mener à bien leurs projets permettra à ceux-ci d’être plus concurrentiels à l’échelle locale et internationale. Plus encore, le recours à ladite plateforme deviendra un incontournable dans l’industrie», précise-t-elle, en ajoutant que la Société québécoise des Infrastructures en avait d’ailleurs fait la demande pour dix projets majeurs d’ici 2020.

En effet, il est clair que cette technologie qui progresse rapidement aura des répercussions positives directes chez l’ensemble des acteurs œuvrant au sein de grands projets de construction et touchera ainsi les manufacturiers.

Un exemple type du BIM

Un architecte obtient d’abord un contrat pour faire la conception d’une nouvelle tour à condos ; il fait le design et intègre les spécifications, puis il insère la maquette numérique à la plateforme virtuelle BIM. Ensuite, l’entrepreneur général qui travaille sur le projet embauche plusieurs corps de métiers, par exemple des plombiers, des électriciens, des menuisiers, et octroie des contrats à des manufacturiers de produits qui prendront eux aussi part au projet de construction. Ainsi, ils ont tous accès à BIM. À son tour, le manufacturier qui obtient un contrat pour la fabrication des conduits de ventilation accédera à la maquette virtuelle pour identifier avec précision la quantité de produits et les pièces particulières dont il a besoin en fonction des spécifications du projet.

En amenant tous les fournisseurs à collaborer à la conception du projet, le BIM contribue à une meilleure planification en temps et en coûts et donne lieu aussi à plus de précision, et ce, à tous les niveaux. Qui plus est, il permet aussi une maintenance plus efficace et moins coûteuse de l’édifice.

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