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Oct

Ressources Radisson, une junior bien décidée à ne pas le rester

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L’entreprise, qui détient les droits sur la propriété O’Brien, sise au cœur de la faille Cadillac, a annoncé récemment qu’elle amorçait une étude économique préliminaire de la zone 36 Est, en vue de la mise en valeur du projet.

« Nous considérons l’étude économique préliminaire comme une étape cruciale dans la mise en valeur du projet O’Brien. Cette étude nous permet de continuer la transition de société d’exploration à celle de producteur junior », a précisé le 5 août dernier le président de Ressources Radisson, Mario Bouchard.

Toujours en quête de financement, les sociétés d’exploration doivent souvent céder les droits des propriétés à des entreprises à forte capitalisation. Mais Ressources Radisson pourrait bien devenir l’une des premières à entrer en production et, ainsi, rejoindre les rangs des grands.

Car le potentiel aurifère de la faille Cadillac a été démontré à maintes reprises par le passé. Mario Bouchard nous avait d’ailleurs confié lors d’une entrevue en juin dernier que la beauté du site résidait dans sa localisation au cœur même d’un camp minier, où plus de 45 millions d’onces d’or ont été produites au fil des ans.

La propriété O’Brien a d’ailleurs figuré parmi les plus importants sites miniers au Québec entre 1934 et 1956. À une époque où le prix de l’or fluctuait aux alentours de 35,00$ l’once, la propriété O’Brien a généré plus 700 000 onces du précieux métal.

« Historiquement, la profondeur atteinte a été de 3 400 pieds. Actuellement, les nouveaux forages atteignent 1 800 pieds. En comparaison, Agnico Eagle, un projet minier situé près de celui de Radisson, atteint une profondeur de 11 000 pieds. On voit donc tout le potentiel de notre site, même s’il s’agit d’une vieille mine, car à peine 20 % du gisement a été exploité », poursuit Mario Bouchard.

Des analyses sérieuses

Depuis le scandale Bre-X en 1997, les sociétés d’exploration minière junior sont littéralement scrutées à la loupe. On vérifie la véracité des rapports d’analyse du potentiel minier afin d’éviter un autre scandale financier.

En effet, il faut se rappeler que les propriétaires de Bre-X avaient délibérément faussé les résultats des analyses pour présenter un potentiel aurifère extraordinaire. Même la Caisse de dépôt et de placement du Québec était tombée dans le piège, accusant une perte de 70 M$ dans l’investissement.

« Afin d’éliminer tout biais, nous faisons appel à des firmes de consultants externes qui, jumelées au travail de nos ingénieurs miniers et géologues, vérifient la véracité de nos études. Des firmes comme Innovexplo et WSP participeront donc à l’élaboration de notre étude économique préliminaire», nous a confirmé le président de Radisson.

Ressources Radisson détient la totalité des droits d’exploitation sur la propriété depuis le retrait de la société Breakwater en 2002. Depuis, elle a toujours fait appel à de petits financements, de l’ordre de 200 à 300 000$.

« Lorsque les études seront complétées, d’ici la fin de 2014, nous pourrions certes envisager un financement majeur, afin d’amorcer la mise en valeur et la production. Nous envisageons néanmoins de faire appel à d’autres sociétés minières pour certaines étapes de la production. La construction d’un moulin, par exemple, peut entraîner des coûts variant entre 30 et 50 M$. Alors que certaines entreprises offrent la sous-traitance, notre plan d’affaire nous dicte cette alternative beaucoup plus rentable », de conclure Mario Bouchard.

Saviez-vous que ?

  • La Caisse de dépôt et de placement du Québec a perdu 70 M$ dans le scandale Bre-X en 1997?
  • Avant d’entrer en production, l’exploration, les analyses et la mise en valeur peuvent prendre entre dix et quinze ans?

Liens Internet:

  1. Radisson
  2. La petite histoire de Bre-X
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