Dans le cadre des consultations prébudgétaires 2024-25, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendance (FCEI) a rencontré le ministre des Finances, Eric Girard pour lui exprimer ses inquiétudes concernant le contexte économique des PME et lui soumettre ses recommandations pour les épauler.
La FCEI a présenté le bilan des données économiques de l’année 2023, ainsi que les résultats de son sondage prébudgétaire. Les pénuries de main-d’œuvre, bien que moins prononcées, restent une des principales contraintes pour tous les secteurs économiques. Viennent s’ajouter les charges et les coûts comme, entre autres, les coûts d’assurance, de l’énergie et d’emprunt qui saignent les PME. Cette pression supplémentaire se fait ressentir sur les investissements pour l’année 2023 qui sont en baisse. De plus, une étude récente de la FCEI montrait que le premier frein à l’automatisation des PME sont les coûts trop élevés.
« Il faut dire les choses telles qu’elles sont et ne pas se faire de cachette : ça ne va pas bien. Le niveau de confiance des PME en 2023 était le plus bas en 15 ans. Plutôt qu’aider, les actions du gouvernement du Québec ont nui. Pensons aux augmentations d’une ampleur sans précédent des tarifs d’électricité, du salaire minimum et des cotisations au RRQ. On ne peut plus continuer comme ça sans heurter davantage l’économie de nos régions portée par les petites entreprises », mentionne François Vincent, vice-président pour le Québec de la FCEI.
La FCEI révèle que les aides gouvernementales ne se rendent pas aux petites entreprises. En effet, moins du tiers des dirigeants de PME sont au courant des programmes et mesures existantes. Pour la moitié d’entre eux, c’est le propriétaire de l’entreprise qui recueille les renseignements et présente les demandes de crédits d’impôt. Cette proportion est plus importante pour les plus petites entreprises. C’est problématique, car la première conséquence du manque d’employés pour les entrepreneurs est qu’ils doivent travailler plus d’heures. Face à cette situation, il faut améliorer la communication et l’accompagnement, mais également changer de cap et miser sur la réduction du fardeau fiscal pour aider la petite entreprise.
La FCEI a rappelé que les PME québécoises doivent composer avec la fiscalité la plus lourde du pays. Le Québec occupe toujours la première place pour le poids des taxes sur la masse salariale qui sont 30 % plus élevées. Ensuite, le taux d’impôt réduit pour les petites entreprises est plus bas dans huit autres provinces. Enfin, le Québec est la seule province où les plus petites entreprises des secteurs des services et de la construction sont assommées par un taux supérieur de 259 %.
Le sondage prébudgétaire de la FCEI met en lumière les demandes formelles des propriétaires de PME quant aux actions que devrait prioriser le gouvernement du Québec :
« Il est temps que le gouvernement mette les PME au cœur de sa stratégie économique. Les PME représentent le poumon économique de toutes les régions administratives du Québec et que plus de 2,25 millions de Québécois travaillent pour elles. La situation est critique pour nos petites et moyennes entreprises et pour l’économie de la province. Ce n’est pas en détournant le regard de leurs demandes que le Québec va tirer son épingle du jeu. Les PME doivent être la priorité du budget 2024. », conclut François Vincent.
Pour consulter le mémoire de la FCEI.
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