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L’établissement de partenariats avec d’autres organisations est une stratégie de plus en plus envisagée par les PME manufacturières québécoises. La mise en commun de leurs savoir-faire et de leurs complémentarités peut leur permettre, entre autres, de consolider leur positionnement dans le marché, de développer des marchés extérieurs, de stimuler et soutenir l’innovation et d’accélérer l’intégration des technologies numériques.

Selon les résultats de la dernière édition du Baromètre industriel québécois de STIQ, une vaste étude réalisée auprès de 500 PME manufacturières d’ici, publiée en mai 2019, la moitié des PME sondées ont établi des partenariats. Les types de partenariats les plus fréquents sont ceux ayant pour but de générer des économies et de soumissionner sur des contrats importants, suivis de ceux visant à développer de nouveaux produits, de nouveaux marchés et de nouvelles technologies.

Dans le cadre de son étude, STIQ a organisé un groupe de discussion avec une dizaine de dirigeants d’entreprises, afin de connaitre leur opinion sur la question des partenariats. La plupart d’entre eux affirment avoir établi des partenariats au cours des dernières années, souvent même avec des concurrents, et tous sont satisfaits des bénéfices qu’ils en ont retirés. Parmi ces bénéfices, notons l’accroissement de leur capacité de production, de la valeur de leur entreprise, l’accélération de la mise en marché de nouveaux produits, la facilitation du développement de nouveaux marchés et la diminution des risques liés au développement de nouveaux marchés.

Selon Rui Cabral, directeur général d’Abipa Canada, « Il s’agit aussi d’une opportunité d’échanger des compétences plus rapidement que si tu essaies de tout développer toi-même, alors qu’il y en a d’autres qui le font déjà. C’est une accélération du développement des compétences. »

Serge Fraser, président d’Optimoule, a lui livré un témoignage fort intéressant sur les bénéfices des partenariats : « Je me suis associé dernièrement à un fabricant de moules en Asie, qui lui aussi s’est associé à un fabricant de moules en Europe. Ensemble, nous sommes capables d’offrir du service sur ces trois continents. Pour nous, c’est vraiment bien parce que ça nous permet de soumissionner sur de plus gros contrats, en plus de pouvoir soumissionner sur des contrats que nous n’aurions pas pu faire autrement. Nous pouvons ainsi développer plus que 100 % de la capacité de notre usine. Présentement, nous sommes en train d’essayer de rentrer chez un gros client. Jamais nous n’aurions pu mettre les pieds dans cette usine si nous avions été seuls, mais les trois ensembles, nous devenons un joueur international. »

Cependant, les participants du groupe de discussion mentionnent que des prérequis sont nécessaires pour s’assurer du succès de la relation de partenariat, tels que :

  • Présence d’une culture d’ouverture à l’autre.
  • Établissement d’un lien solide de confiance, basé sur la transparence.
  • Existence d’une complémentarité (technologique, de produits, d’expertise, etc.) qui permet de multiplier les forces de chacun.
  • Une taille relativement similaire des deux partenaires.
  • Développement d’une relation gagnant-gagnant; être prêt à partager équitablement les bénéfices et les risques

Enfin, toujours selon les dirigeants consultés, la culture du partenariat entre PME est relativement récente au Québec. Trop d’entreprises demeurent réticentes à s’associer, surtout si elles sont concurrentes. Pourtant, celles qui ont établi des partenariats en ont tiré plusieurs bénéfices. Si les entreprises partenaires ont bien défini leur projet d’affaires, mis en valeur leurs forces et leurs complémentarités, précisé l’encadrement juridique et le partage de la responsabilité, elles optimisent leurs chances de succès !

Par STIQ

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