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Pour ceux qui ont un programme d’investissement solide, ce ne sera qu’une période comme une autre, mais pour ceux qui en sont encore à se fier à leur instinct pour leurs décisions d’investissement, cela pourrait représenter une période difficile. Revoyons un peu les habitudes des investisseurs ainsi que les conséquences qui en dérivent.

Quand les marchés sont à la hausse, les investisseurs ont tendance à prendre plus de risques. Dans les marchés à la baisse, ils ont tendance à réduire leur risque en attendant que les marchés reviennent à la hausse. Mais cette approche du risque est contre-intuitive.

En réalité, le niveau de risque est au plus élevé lorsqu’on a l’impression qu’il est au plus bas et c’est tout aussi vrai pour le contraire: le niveau de risque est au plus bas lorsqu’on a l’impression qu’il est à son maximum.

Les investisseurs ont une propension à mal évaluer le niveau de risque en se basant sur une évaluation superficielle de l’environnement à court terme.

Des millénaires d’expérience ont habitué notre instinct de survie à extrapoler les événements naturels comme la venue des saisons, les migrations, l’apparition de la nourriture et des prédateurs; ces événements étaient récurrents et notre facilité à extrapoler sur leur venue nous était fort utile.

Mais cette même qualité a tendance à nous nuire lorsque vient le temps d’investir. Elle pousse l’investisseur à acheter après qu’une hausse soutenue finisse par le convaincre qu’il est en train de manquer d’extraordinaires opportunités et l’amène à vendre, après qu’une série de baisse le convainque que cette glissade ne s’arrêtera jamais.

Malheureusement, ces périodes coïncident souvent avec les hauts et les bas du cycle boursier.

Warren Buffet a déjà déclaré que les actions sont la seule chose que les gens ne veulent pas acheter lorsqu’elles sont à rabais.

Approche disciplinée

La plupart des investisseurs qui réussissent bien sont à même d’éviter le tourbillon émotionnel entre la peur et l’avidité lorsque les marchés perdent leur direction.

Les investisseurs aguerris et les gestionnaires professionnels ont tous mis en place un processus de décision sur lequel ils peuvent compter pour prendre des décisions de placement.

Les décisions d’achat sont habituellement basées sur l’expectative de rendement suite à une analyse rationnelle, une approche structurée qui augmente grandement les chances de succès. La base de cette approche consiste à acheter des titres dont les prix sont suffisamment bas par rapport à leur expectative future et qui suggèrent qu’avec le temps, ils procureront un rendement satisfaisant.

Les investisseurs qui ne sont pas prêts à mettre en place un processus de décision pour leurs placements ont très peu de protection vis-à-vis les tourbillons émotionnels qui secouent les marchés à court terme. Ces investisseurs auraient peut-être intérêt à redevenir épargnants plutôt que de continuer à jouer à l’investisseur.

Les décisions de placement basées sur la peur ou l’avidité, amènent l’investisseur à acheter quand les autres achètent et à vendre quand les autres vendent, garantissant ainsi des résultats médiocres.

Au moment où nous écrivons ces lignes, nous avons déjà entendu quelques spécialistes nouvellement promus sur les ondes, inciter les gens à liquider leur portefeuille en attendant que ça aille mieux (ces conseils gratuits ont été donnés alors que l’indice venait de reculer de 10% et juste avant qu’il ne reprenne au-delà de 5% la semaine suivante). À vous de juger de la pertinence de cette intervention!

En conclusion, il est évident que la peur et l’avidité font de biens piètres conseillers lorsque vient le temps d’investir; et pour vous isoler de ces émotions, rien de tel qu’un programme d’investissement bien structuré et adapté à votre situation personnelle. Cela veut dire entre autres de mettre vos objectifs sur papier, d’obtenir des scénarios réalistes quant à votre situation actuelle et future et de s’en tenir au plan établi en dépit des turbulences à court terme.

Vous pouvez joindre M. Michel Roy du Groupe Action Financière au (418) 624-0850 ou par courriel au mroy@gaf.qc.ca

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