En deux jours, l’entreprise Recyclage Lithion annonce avoir conclu un partenariat avec une société coréenne et avoir franchi la première tranche significative d’un financement qui permettra la construction, au Québec, de la première usine de recyclage de batteries lithium-ion ainsi que d’un centre de développement technologique de pointe.
Recyclage Lithion a développé un processus efficace et rentable pour récupérer les matériaux stratégiques des batteries lithium-ion en fin de vie et des déchets de production. Le procédé de Lithion permet de récupérer et de traiter jusqu’à 95 % des composants des batteries afin qu’ils puissent être réutilisés par les fabricants de batteries, ce qui permet de fermer le cycle de vie des batteries.
Cette technologie, qui accélère la transition vers les énergies vertes et permet d’atteindre les objectifs de décarbonisation en réduisant la pression sur l’extraction des ressources naturelles, n’est pas passée inaperçue pour IS Dongseo Company Ltd (ISD), une société coréenne de premier plan en matière d’enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance évoluant notamment dans le secteur de l’environnement.
IS Dongseo Company Ltd
Recyclage Lithion annonce donc qu’elle a conclu une entente avec ISD pour l’octroi d’une licence d’exploitation exclusive de sa technologie de recyclage de batteries lithium-ion sur le marché coréen.
Ce partenariat est le premier d’une longue liste pour Lithion, qui entend en conclure plusieurs autres dans les années à venir sur les marchés mondiaux. Il permettra à ISD d’offrir, en Corée, une solution de recyclage rentable et respectueuse de l’environnement afin de fermer la boucle des matériaux de batterie. ISD prévoit amorcer cette année la construction de sa première installation coréenne capable de traiter environ 7 500 tonnes de batteries en fin de vie par an (soit l’équivalent d’environ 20 000 batteries de voitures électriques par an). Cette première phase sera suivie d’une seconde phase, soit la construction de l’usine d’hydrométallurgie basée sur la technologie de Lithion qui permettra à ISD de fournir plus de 15 000 tonnes de matériaux de grade batterie par an.
« Nous sommes extrêmement fiers d’annoncer notre premier partenariat stratégique et accord d’exploitation avec un partenaire aussi solide qu’IS Dongseo, un opérateur expérimenté d’usines de recyclage de batteries fermement implanté sur le marché coréen. Cette entente exclusive, qui confirme le fort potentiel de la technologie et du modèle commercial que nous avons mis au point au fil des ans. », indique M. Benoit Couture, président-directeur général de Recyclage Lithion.
Une demande mondiale
Les besoins liés au recyclage des batteries lithium-ion prennent un essor exponentiel, et les usines commerciales de Lithion sont en mesure d’adapter leur capacité à la taille du marché. Le volume des batteries en fin de vie étant réparti dans le monde entier, Lithion prévoit un déploiement international à grande échelle qui sera réalisé par l’octroi de licences à des partenaires opérationnels stratégiques. L’objectif est de mettre en service plus de 25 usines de recyclage de batteries recourant à la technologie de Lithion au cours des 15 prochaines années dans les villes et les territoires où le besoin est le plus urgent.
Usine et centre au Québec
Il s’agit de la deuxième annonce importante faite par Lithion en deux jours. La veille, la Société a annoncé qu’elle avait conclu sa première tranche d’un financement de série A. D’un montant maximal de 125 millions de dollars.
L’entreprise, qui possède depuis 2020 une usine pilote de recyclage employant 17 personnes à Montréal, pourra maintenant entamer les trois principales phases de son plan d’industrialisation, soit la construction et la mise en service de sa première usine commerciale de démantèlement et broyage (l’usine Spoke) au Québec; la construction et l’ouverture d’un centre de développement technologique (CDT) de pointe pour développer en continu la technologie de Lithion pour les spécifications futures de chimies et de matériaux de batteries; et l’achèvement des études d’ingénierie détaillées qui lui permettront d’amorcer prochainement la construction de son usine d’hydrométallurgie (l’usine Hub) au Québec.
L’entreprise précise que l’usine Spoke aurait une capacité de 7 500 tonnes métriques par an et permettra, avec le centre de développement technologique, la création de près de 100 emplois au Québec.