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Apr

Rapatriement de la fabrication vers les pays dont l’économie est développée?

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C’est du moins ce que constate la présidente-directrice générale d’Aéro Montréal, Suzanne Benoît. « Les entreprises se rendent compte que la proximité des lieux de fabrication est un avantage concurrentiel, que les coûts de transport ne cessent d’augmenter et que la masse salariale des pays émergents commence à grimper.

Nous avons mis sur pied le programme MACH pour permettre aux fournisseurs d’ici d’être plus compétitifs. – Suzanne Benoît, présidente-directrice générale, Aéro Montréal

Dans ce contexte et compte tenu que les coûts de main-d’œuvre sont encore plus élevés ici, il faut conséquemment trouver de nouvelles façons de faire pour devenir plus productifs. »

Aéro Montréal estime que la robotisation et l’automatisation des activités sont les clés de l’avenir. Dernièrement à ce chapitre, AV&R Vision & Robotique et IMAC Automatisation ont conclu la fusion des deux entreprises, qui a donné naissance à AV&R.

Cette nouvelle entreprise est la plus importante firme en robotique dans le domaine de l’aérospatial au monde et l’une des plus grandes sociétés d’ingénierie spécialisées en automatisation au Québec.

Sa croissance est si rapide qu’AV&R envisage d’ouvrir de nouveaux bureaux aux États-Unis, en Europe et à Singapour, au cours des prochaines années.

Pour Suzanne Benoît, il s’agit là d’une excellente annonce. La nouvelle politique industrielle du Québec est de soutenir notamment tout le volet de l’automatisation et de la robotisation des PME.

« Au sein de la grappe de l’industrie aérospatiale, nous avons mis sur pied le programme MACH, qui consiste à permettre aux fournisseurs d’ici d’être plus compétitifs. Notre objectif est de renforcer la position des PME, de leur donner les outils nécessaires pour être plus productives et de les diriger vers des programmes de développement de technologies chez les gros joueurs. Ces derniers savent ce qui va se produire au cours des dix prochaines années et devraient amener les PME dans leur sillage pour qu’elles puissent développer les équipements de l’avenir et avoir accès à d’autres marchés. »

Montréal International

Chez Bell Helicopter, toutes les entrevues ont été déclinées sans explication.

De son côté, Montréal International a indiqué que les prochaines années seront déterminantes dans le secteur aéronautique. Pierre Brouillard, directeur du développement des affaires, explique que les défis sont très nombreux.

« Nous travaillons très fort pour développer des offres dans les systèmes électriques, hydrauliques, électroniques, de freinage et de pressurisation. Il n’y a rien de ce côté présentement. Notre objectif est de combler les faiblesses de l’industrie en disant que nous avons l’expertise et la main-d’œuvre nécessaires pour répondre à la demande. »

Pour Pierre Brouillard, les mises à pied chez Bombardier font partie d’un cycle naturel. Cela ne met pas en péril le reste de l’industrie. « Bombardier est en train de mettre sur le marché des appareils de remplacement et a presque complété son design pour la série C et le Global Express. Il s’agit d’un cycle quasi naturel. »

6e au monde

Le Québec occupe le 6e rang au monde dans l’industrie aérospatiale après les États-Unis, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Japon. Les activités sont principalement concentrées dans la grande région de Montréal et génèrent un chiffre d’affaires de 12,1 G$ annuellement. Quelque 215 entreprises et 42 500 travailleurs sont directement liés au secteur.

Selon la plus récente compilation d’Aéro Montréal, neuf entreprises ont choisi de s’implanter dans le Grand Montréal. Il s’agit de :

  • Assistance Aéronautique et Aérospatiale (AAA France) : 210 emplois ;
  • Aeroconseil (France) : + de 50 emplois ;
  • Aerolia (France) : 75 M$, 150 emplois ;
  • Akka Technologies (France) : 100 emplois ;
  • Alten (France) : 200 emplois ;
  • Assystem (France) : 100 emplois ;
  • Aventis/Drakkar & Associés (France/Canada) : 6,5 M$, 30 emplois ;
  • Latécoène (France) : 60 emplois ;
  • Liebherr (Suisse) : 9 M$, 35 emplois.

Saviez-vous que?

  • L’entreprise C&D Zodiac a réalisé l’intérieur de plus de 300 avions d’affaires Bombardier et vu ses effectifs décupler, passant d’une soixantaine d’employés à environ 630 en moins de dix ans.

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