Bien sûr, il y a Investissement Québec avec son programme de financement UNIQ et la Banque du Canada avec ses programmes adaptés de financement et consultation… mais, Emploi-Québec et les centres locaux de développement (CLD) (NDLR : Québec confirme l’abolition des CLD dans un avenir prochain) des différentes régions québécoises demeurent sans doute des ressources assurant un lien plus étroit pour aider les PME à bien intégrer leur territoire. Reste à voir ce que notre gouvernement en place leur réserve comme sort.
« Les programmes instaurés par Emploi-Québec à l’intention des entreprises s’expliquent en trois axes principaux : le recrutement, l’embauche et l’information sur le marché du travail ; la gestion des ressources humaines et la formation du personnel et le soutien pour remplir les obligations légales et responsabilités.
« D’abord, sous le premier axe, on retrouve deux outils libre-service en ligne gratuits, à commencer par Placement en ligne, que peuvent consulter autant les entreprises que les chercheurs d’emploi, explique David McKeown, conseiller en communication pour la direction des communications au Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Il s’agit d’un excellent outil par exemple pour quiconque cherche un emploi d’été ou pour le recrutement à l’international. Autre outil intéressant : IMT (information sur le marché du travail) en ligne. Cette base de données énorme est un outil vraiment complet permettant d’effectuer des recherches précises sur un secteur d’emploi. Ainsi, le diplômé en soudure peut s’informer à la fois des régions où l’embauche est plus favorable dans son domaine et connaître l’échelle salariale. »
Chez Emploi-Québec, il importe de rappeler que la formation des travailleurs n’est pas une dépense, mais un investissement qui permet d’augmenter la productivité des entreprises.
« Dans un contexte où près de 725 000 emplois seront à pourvoir au cours des cinq prochaines années et où la population en âge de travailler amorcera une légère diminution, les entreprises doivent s’outiller pour favoriser le recrutement et la rétention de la main-d’œuvre », note M. McKeown.
Ici, Emploi-Québec offre un soutien via le Centre Local d’Emploi (CLE), autant au niveau de la gestion des ressources humaines qu’en formation du personnel. La procédure veut donc que l’entreprise s’adresse à son CLE afin qu’un conseiller attitré évalue les besoins. Dans le cas par exemple où elle dispose d’une machinerie neuve, mais éprouve de la difficulté à la faire fonctionner.
Enfin, Emploi-Québec offre du soutien aux entreprises en ce qui concerne les obligations légales. Elle aide les entreprises qui envisagent un licenciement collectif à assumer leurs responsabilités comme employeur, par exemple. Le cas échéant, elle aidera également les travailleurs dans leur reclassement suite à ce licenciement.
Mandatée pour le volet Entrepreneuriat (CLD) au sein de l’arrondissement de Saint-Laurent, à Montréal, Développement économique Saint-Laurent (DESTL) a financé plusieurs entreprises en phase de développement et d’expansion sur son territoire. Vis Motus en est un bon exemple.
Les partenaires d’affaires derrière Vis Motus, Philip Milioto et Jason Di Valerio, sont très reconnaissants envers DESTL, qui a joué un rôle clé dans la mise en marche de leur entreprise.
Ces derniers ont consacré deux ans de recherche et développement (R et D) avant de lancer leur entreprise de fabrication d’orthèses plantaires semi-personnalisées destinées principalement aux sportifs. Leurs efforts ayant porté fruit, ils ouvraient, en janvier 2012, Vis Motus.
Madame Josée Chiasson, Directrice entrepreneuriat chez DESTL, a d’ailleurs précisé que DESTL restait disponible pour les aider à croître, au moyen, entre autres, de leurs services de mentorat pour entrepreneurs, de coaching et de formations personnalisées.
DESTL a octroyé au total 35 000 $ de financement, une somme répartie en une mise de fonds « Subvention jeunes entrepreneurs » de 15 000 $ et un prêt « Fonds local d’investissement » de 20 000 $ ayant permis la création de trois emplois au démarrage, lesquels sont rapidement passés à six. Aujourd’hui, l’entreprise de Saint-Laurent prospère toujours.