Alors que Londres se prépare à la fin de la période de transition suite à son retrait de l’Union européenne (UE) le 31 décembre prochain, un accord transitoire a été déterminé entre le premier ministre du Canada, M. Justin Trudeau, et son homonyme du Royaume-Uni, M. Boris Johnson, afin que le Canada conserve ses acquis dans les relations commerciales entre les deux pays, et ce dès le 1er janvier 2021.
Il s’agit d’un accord commercial post-Brexit provisoire qui reproduira 2 fois par année l’accord que bénéficiait le Royaume-Uni avec le Canada en tant que membre de l’UE.
Satisfaction du côté de Québec
Du côté du gouvernement du Québec, on se réjouit de la conclusion de cet accord transitoire, intitulé Accord de continuité commerciale entre le Canada et le Royaume-Uni, puisqu’il permet de préserver l’accès privilégié du Québec au marché du Royaume-Uni et de dissiper l’incertitude entourant le maintien des relations commerciales avec ce partenaire d’importance.
« Le gouvernement du Québec est satisfait de la conclusion d’un accord transitoire entre le Canada et le Royaume-Uni. Le Québec a toujours souhaité contenir les perturbations commerciales que la sortie du Royaume-Uni de l’UE pourrait entraîner. Pour nos entreprises, il est primordial de limiter les contrecoups de la fin de la période transitoire entre le Royaume-Uni et l’UE. J’invite les entreprises québécoises à continuer d’investir au Royaume-Uni afin de profiter pleinement de leur accès préférentiel au marché britannique. Avec Investissement Québec International, nous sommes prêts à appuyer nos entreprises pour créer des occasions d’affaires au Royaume-Uni, » indique M. Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec.
Les termes de l’accord sont globalement positifs pour les entreprises québécoises, qui pourront continuer de bénéficier des tarifs douaniers prévus à l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’UE, accord qui stipule l’élimination de la quasi-totalité des droits de douane.
Les engagements mutuels en matière d’accès aux marchés publics du Canada et du Royaume-Uni seront maintenus. Les fournisseurs québécois et canadiens conserveront donc l’accès aux contrats publics britanniques dont ils bénéficient en vertu de l’AECG.
Enfin, Québec est également satisfait de constater qu’aucun accès additionnel n’a été accordé par le Canada au Royaume-Uni pour les produits des secteurs sous gestion de l’offre. Ce qui confirme que les quantités de produits qui entreront au Canada n’augmenteront pas tant que la demande ne se fait pas sentir.
« La conclusion d’une entente transitoire entre le Canada et le Royaume-Uni est une bonne nouvelle pour le Québec, non seulement sur le plan commercial, mais également pour l’avenir de nos relations diplomatiques, scientifiques et culturelles avec le Royaume-Uni et ses nations constitutives. Nous souhaitons que cet accord puisse entrer en vigueur dès le 1er janvier 2021. Le Québec accorde une haute importance à ses relations avec le Royaume-Uni, et nous entendons continuer d’appuyer nos entreprises et nos institutions pour qu’elles renforcent et développent des partenariats mutuellement bénéfiques, » conclut Mme Nadine Girault, ministre des Relations internationales et de la Francophonie, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et ministre responsable de la région des Laurentides.
Quelques chiffres en 2019
Le Royaume-Uni était le 6e partenaire commercial du Québec à l’international, avec des échanges commerciaux de marchandises s’établissant à 4,5 milliards de dollars.
La valeur des exportations de marchandises du Québec vers le Royaume-Uni s’est chiffrée à plus de 1,2 milliard de dollars, soit près de 12 % de ses exportations vers l’UE.
Le Québec a importé pour 3,3 milliards de dollars de marchandises du Royaume-Uni, soit 13 % de ses importations en provenance de l’UE.
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