Neuf ans après le début des ventes dans la province, on compte maintenant plus de 100 000 véhicules électriques (VÉ) et hybrides rechargeables sur les routes du Québec, rejoignant ainsi le premier objectif que le gouvernement s’était fixé en 2015. Le deuxième objectif gouvernemental se chiffre à 600 000 véhicules électriques (autos, camions, autobus) d’ici la fin 2026, puis 1,5 million fin 2030.
En date du 30 avril 2021, plus de 102 380 véhicules légers et 186 véhicules lourds électriques étaient immatriculés au Québec, pour un total de 102 566.
Ces cibles d’électrification permettront à la province d’atteindre ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre de 37,5 % par rapport aux niveaux de 1990. Il est important de rappeler que 45 % de la pollution atmosphérique dans la province est causée par le secteur du transport, d’où l’impact significatif que peut jouer l’électrification des transports.
Depuis les premiers modèles de VÉ, de nombreuses innovations ont contribué à leurs émergences : une augmentation des infrastructures de recharge publiques, une meilleure autonomie, une baisse des prix, une plus grande disponibilité, une grande variété de modèles, une augmentation du nombre de concessionnaires offrant la vente et le service de ces véhicules, et l’incitatif fédéral ajouté en 2019. De plus, l’annonce de la fin des ventes de véhicules légers à essence dès 2035 est un signal clair de la volonté du gouvernement à électrifier les transports de la province.
Essence ou électrique ?
Selon M. Simon-Pierre Rioux, président fondateur de l’Association des véhicules électriques du Québec, les consommateurs devront se poser une question cruciale avant d’acquérir machinalement leur prochain véhicule: « Est-il encore pertinent en 2021 de choisir un véhicule à essence? »
M. Rioux indique que dès 2025, le prix des VÉ sera à parité avec leur homonyme à essence entraînant ainsi la réduction voire la disparition des incitatifs: l’AVÉQ vous suggère donc d’en profiter dès maintenant. De plus, l’augmentation du nombre de VÉ sur les routes aura un impact sur la hausse des prix à la pompe pour les véhicules à essence.
Par ailleurs, à quoi ressemblera le marché des véhicules usagés dans 6-8 ans, alors que le parc automobile québécois devrait compter près de 600 000 VÉ, et qu’il sera considéré illogique d’acheter un véhicule polluant? On s’attend à ce que les véhicules à essence perdent rapidement leur valeur de revente à partir de 2026.
Vers 1,5 million de véhicules électriques d’ici 2030
Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, M. Jonatan Julien, le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. Benoit Charette, et le ministre des Transports, M. François Bonnardel, saluent le virage des Québécoises et des Québécois vers ces véhicules qui contribuent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Les ministres rappellent que des efforts importants sont consentis par le gouvernement pour faire progresser l’électrification des transports, notamment grâce aux mesures incitatives, au renforcement de la réglementation visant à augmenter la quantité de véhicules disponibles et la gamme de modèles offerts, au soutien à l’innovation technologique, au développement rapide des infrastructures de recharge et aux campagnes d’éducation et de sensibilisation.
Dans son Plan pour une économie verte 2030 (PEV 2030), le gouvernement se donne comme objectif de voir 1,5 million de VE sur les routes du Québec en 2030, ce qui correspondra alors à environ 30 % du parc automobile. Des investissements de plus de 1,3 milliard de dollars pour l’électrification des véhicules légers et de quelque 225 millions de dollars pour des programmes favorisant notamment l’électrification des camions et des parcs de véhicules commerciaux seront ainsi consentis pour atteindre cette cible. En tenant compte des efforts qui sont présentement mis dans l’électrification des transports, la cible de 1,5 million d’ici 10 ans est tout à fait réaliste. À titre indicatif, 1,5 million de VE à la fin de 2030 correspond à une croissance annuelle de 33 % du nombre de VE immatriculés, un rythme deux fois moindre que le taux de croissance annuel moyen de 68 % observé entre 2016 et 2019. Cet effort demeure encore inférieur au taux de croissance de 38 % observé en 2020, année où la cadence a été ralentie par la pandémie.
« Avec le PEV 2030 et le prolongement du Plan directeur en transition, innovation et efficacité énergétiques du Québec jusqu’en 2026, notre gouvernement se dote des meilleurs leviers pour soutenir l’électrification massive des transports. Des programmes tels que Roulez vert, Transportez vert et Technoclimat permettront de conjuguer nos forces pour que les entreprises, les municipalités et les citoyens contribuent à un avenir énergétique durable et à la réduction de notre dépendance aux produits pétroliers. Le chemin vers 2030 est bien entamé et nous sommes convaincus de réussir notre transition énergétique en matière de transport », selon M. Julien.
Les mesures prévues pour atteindre la cible incluent notamment :