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Le secteur de l’assemblage des composants électroniques, à lui seul, est évalué à 700 milliards $ de chiffre d’affaires par l’organisme de développement économique Pôle Québec Chaudière-Appalaches. Ce qui donne une idée du potentiel énorme de ce marché en pleine croissance, sur lequel Québec est très bien positionné, avec une soixantaine d’entreprises qui génèrent 2 500 emplois, un chiffre d’affaires de 385 millions $ et quatre Centres de recherche, dont le RDDC Valcartier qui est le plus important en défense et sécurité au Canada.

Le Centre local de développement de Québec annonce pour sa part des investissements record dans le domaine de la haute technologie. «En 2007, 1 417 570$ a été investi dans 13 entreprises et un projet de mise en marché. Ce qui représente des retombées économiques dans les entreprises locales de l’ordre de 5 millions $ à Québec», avance l’organisme.

Aides incitatives

Si la Capitale-Nationale devient le berceau de la haute technologie, ce n’est pas un hasard. Le gouvernement favorise l’installation de ces nouvelles entreprises en soutenant leurs projets de croissance par des aides incitatives. C’est le cas de l’Institut national d’optique (INO) qui a reçu 30 millions $ en 2006 pour le développement de ses infrastructures.

La compagnie Lyrtech, installé au Parc technologique, fait partie des chefs de file du marché de l’électronique de pointe à Québec. Elle développe et livre des solutions de traitement de signaux numériques à travers le monde, une technologie applicable à la communication sans fil, au traitement des signaux audio/vidéo et aux systèmes électroniques dans divers secteurs d’activités.

Elle développe également une gamme complète de plateformes de développement d’applications DSP/FPGA, des solutions de projets clés en main et des services manufacturiers électroniques. Son produit vedette actuellement est justement une plateforme de développement SFF SDR (voir photo) qu’elle commercialise en étroite collaboration avec la compagnie mondiale Texas Instruments.

Conséquences de la hausse du dollar canadien

Si l’entreprise tire bien son épingle du jeu au niveau des solutions d’ingénierie, un secteur peu concurrentiel où elle règne en leader, ce n’est pas le cas au niveau de la gamme de produits clés en main. La force de la devise canadienne a eu des répercussions sur les ventes de Lyrtech qui exporte 54% de ses produits aux États-Unis.

«Nous enregistrons un ralentissement dans ce domaine. Les Américains deviennent des concurrents et commencent à reprendre une certaine avance sur nous», avoue-t-on du côté du service marketing. Pour riposter, Lyrtech n’a eu d’autres choix que de réduire ses marges bénéficiaires et d’ajuster ses prix.

Pour espérer rattraper les prévisions et éviter la zone rouge, l’objectif est maintenant d’ouvrir de nouveaux marchés, via d’autres distributeurs en Asie qui concentrent de nouvelles universités et en Inde, marché prometteur.

Il semble que dans cette conjoncture difficile, les entreprises insérées dans les marchés de niche s’en tirent à meilleur compte. C’est le cas pour la division Davicom de Comlab, succursale qui conçoit une gamme complète des systèmes de télémétrie MAC pour les sites de transmission radio, télévision et sans-fil. Ses ventes des lignes de produits aux USA représentent actuellement entre 10 et 15%.

«Nous produisons dans le haut de gamme et nos marchés visés sont spécialisés. Ce sont des produits en demande et l’entreprise réussit bien à tirer son épingle du jeu tant aux USA qu’ailleurs dans le monde. Nous sommes toutefois conscients de ne pas pouvoir augmenter les prix dans des proportions aussi fortes que les hausses des derniers mois de la valeur du dollar canadien sur le marché», nous confie Guy Fournier, le directeur régional des ventes aux États-Unis.

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