Le gouvernement du Québec annonce l’octroi d’une aide financière de 500 000 $ à l’entreprise SIGMA Devtech pour l’augmentation de la capacité de production d’oxyde de magnésium écologique de haute pureté dans l’usine de démonstration de son projet ECO2 Magnesia.
Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la région de la Côte-Nord et de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Jonatan Julien, en a fait l’annonce aujourd’hui. La subvention permettra l’acquisition d’équipements pour augmenter la capacité de production, améliorer les installations et produire des échantillons de produits pour des essais précommerciaux à l’usine de démonstration, située dans les installations du Centre Eau Terre Environnement de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) à Québec.
« C’est une annonce très positive pour la MRC des Appalaches. En effet, le projet ECO2 Magnesia de la mine Carey, piloté par l’entreprise SIGMA Devtech, constitue un pas de plus vers la valorisation des résidus miniers amiantés et s’inscrit directement dans la lignée du plan d’action pour la gestion durable de l’amiante et des résidus miniers amiantés au Québec. De même, ce projet s’inscrit dans les objectifs du Plan québécois pour la valorisation des minéraux critiques et stratégiques dont un des objectifs vise justement la valorisation des résidus miniers. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour le développement économique de la région », mentionne Isabelle Lecours, députée de Lotbinière-Frontenac et adjointe parlementaire de la ministre de la Sécurité publique.
Selon les résultats obtenus, la mise en exploitation de l’usine commerciale aurait lieu en 2024 sur le site de l’ancienne mine Carey dans la région de Chaudière-Appalaches et créerait 60 emplois de haute technologie. Le projet ECO2 comporte deux phases. Dès la première phase, ECO2 Magnesia pourrait, chaque année, décontaminer 160 000 tonnes de résidus amiantés, produire 20 000 tonnes du premier oxyde de magnésium écologique au monde et éviter l’émission de 80 000 tonnes de gaz à effet de serre. Cette première phase représenterait un investissement de près de 130 millions de dollars.
Rappelons qu’en mars 2021, dans le cadre d’un appel de projets d’innovation et de vitrines en technologies propres du gouvernement du Québec, SIGMA Devtech et ECO2 Magnesia ont obtenu une aide financière de 2 millions de dollars du ministère de l’Économie et de l’Innovation pour la phase finale de démonstration du projet de revalorisation minière ECO2 Magnesia.
Valorisation des minéraux critiques et stratégiques
Avec ce projet, SIGMA Devtech et ECO2 Magnesia sont en symbiose avec le Plan québécois pour la valorisation des minéraux critiques et stratégiques 2020-2025 (PQVMCS). En effet, le gouvernement s’est fixé comme objectif de faire du Québec un chef de file dans l’extraction, le traitement, la transformation et le recyclage des minéraux critiques et stratégiques (MCS), également appelés minéraux d’avenir. Le magnésium fait partie de la liste des MCS désignés par le gouvernement du Québec. De plus, un des objectifs du PQVMCS est d’encourager et de financer des projets de valorisation des sous-produits miniers contenant des MCS.
Une technologie québécoise
L’innovation ECO2 est une solution écologique à faible empreinte carbone pour produire le premier oxyde de magnésium écologique au monde, d’une pureté exceptionnelle. L’approche est différente des procédés traditionnels, car elle permet l’extraction du magnésium sans utiliser d’acides forts et sans générer de sous-produits dangereux. Le procédé utilise tout simplement des résidus miniers riches en magnésium, de l’eau et du CO2, capté et recyclé en boucle fermée.
Cette technologie a été conçue par le Centre Eau Terre Environnement de l’Institut national de la recherche scientifique qui a accordé à SIGMA Devtech une licence d’utilisation exclusive. Par la suite, SIGMA Devtech a accordé une sous-licence de commercialisation de cette technologie à son partenaire commercial, ECO2 Magnesia, qui pourra construire et exploiter la future usine commerciale.