Les Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) ont tenté de répondre à la question dans un communiqué de presse diffusé ce mardi. Alors que la Banque du Canada a augmenté ce matin son taux directeur de 0,75 point de pourcentage, le faisant passer à 3,25 % et que de nombreux experts prévoient un ralentissement de l’économie ou une récession dans les prochains mois, MEQ a demandé aux différents partis politiques, dans le cadre des élections québécoises, de proposer des mesures concrètes pour mieux soutenir le secteur manufacturier.
« Depuis le début de la campagne électorale, on ne parle pas du secteur manufacturier et des mesures à mettre en place pour appuyer les entreprises manufacturières dans un contexte d’inflation, alors que les taux d’intérêt augmentent, que les marges de profit diminuent et que le niveau d’endettement s’accentue. Il y a actuellement beaucoup d’incertitudes pour nos entreprises qui doivent se préparer à de nouvelles perturbations à venir. On demande donc à tous les partis politiques de proposer des mesures spécifiques aux manufacturiers qui sont d’ailleurs incontournables pour réaliser les engagements électoraux étant donné leur poids dans l’économie québécoise », souligne Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ.
Rappelons d’ailleurs que MEQ a présenté récemment sa plateforme électorale qui regroupe 12 propositions concrètes visant à assurer la compétitivité et la croissance du secteur manufacturier. Elle fait écho aux préoccupations des manufacturiers qui sont confrontés actuellement à trois principaux défis : la pénurie de main-d’œuvre, l’innovation ainsi que les chaînes d’approvisionnement et l’inflation.
La pression est forte actuellement pour les manufacturiers québécois qui doivent composer avec une importante pénurie de main-d’œuvre avec près de 31 000 postes vacants. Ils doivent également gérer des hausses de coût et des enjeux d’approvisionnement.
« Dans ce contexte, les entreprises stockent davantage, ce qui a un impact sur leurs liquidités et leur endettement. Certaines nous disent mettre un frein sur l’achat d’équipements ou l’intégration de nouvelles technologies, car ils ne savent plus sur quel pied danser. Toutefois, il faut s’assurer que ces entreprises demeurent compétitives pour faire face aux prochains mois difficiles sur le plan économique », souligne Mme Proulx.
Ainsi, MEQ est d’avis que le prochain gouvernement devra miser sur deux leviers importants afin d’aider les manufacturiers :
« Le secteur manufacturier est celui qui contribue le plus au PIB québécois, qui représente 86,1% des exportations et qui emploie un demi-million de travailleurs. Les partis doivent faire valoir leur plan de match pour ces 13 000 entreprises manufacturières, les piliers du développement économique de nos régions », conclut Mme Proulx.
Consultez la plateforme électorale complète de MEQ ici.